ll faut admettre que le positionnement de l’église de Mont est peu commun, souvent habitué aux églises qui rythme le coeur des villages, celle-ci surprend. Si actuellement un chemin est goudronné au départ de Courcelles-les-Quingey, cela na pas toujours été le cas. Comme les autres villages, les paroissiens devaient s’y rendre à pied, par tous les temps, à travers les bois.
Arrivés sur le mont, une immense plateforme autour de l’église nous laisse présager d’un fort passé historique. Selon certains, le site aurait été occupé par 300 moines cisterciens, d’autres pencheraient sur un ensemble fortifié. La première trace des écrits où l’église est mentionnée date du XIIe siècle. En 1218, le recteur de Sainte-Brigitte et le chapitre de Besançon possèdent des droits sur la paroisse de Mont. L’église subit maintes adjonctions au XVIe grâce à la générosité de Pierre de Poligny, et au siècle suivant du seigneur baron de Montfort. Dans les siècles qui ont suivi, plusieurs modifications ont été apportées.
Il y a également eu une école qui a été tenue par des soeurs qui a fermé dans les années 20, les plus anciens s’en rappelleront d’ailleurs. Récemment, plusieurs travaux de rénovation se sont succédés au fil des mandats municipaux. Démolition de l’école, terrassement avec aménagement d’un grand parking, rénovation du presbytère attenant au choeur, de la toiture, réfection du mur d’enceinte du cimetière.
D’un point de vue architecturale, cette église, robuste et modeste, présente plusieurs curiosités sur les façades du clocher. Des formes incrustées dans la pierre suscitent l’intérêt. Fer à cheval, croix de St- André, visages, marteau mais également quatre pierres en saillie de chaque côté du porche. Toutes ces figures originales semblent être une marque de fabrique laissé par les compagnons lors de la réalisation de cet édifice.
L’église de Mont est actuellement la seule église du diocèse à ne pas être électrifiée. Les deux cloches sont actionnées à la main à l’aide d’une corde lors des quelques messes annuelles, pour les mariages et les enterrements des quatre communes. Un rituel, qui à l’heure actuelle, peut faire sourire mais qui nous rappelle les traditions d’une autre époque pas si éloignée que cela.
Sophie GARNIER en collaboration avec Philippe BULLE