Cette nouvelle prise en charge fait partie des dispositions du plan d’aide au sevrage tabagique élaboré par le Ministre de la Santé, dans le cadre de l’interdiction de fumer dans tous les lieux publics à compter du 1er février 2007.

Une démarche individuelle
Concrètement, un assuré qui souhaite arrêter de fumer, prend rendez-vous chez son médecin traitant. Le médecin délivre une ordonnance consacrée exclusivement aux substituts nicotiniques. Aucun autre traitement ne doit figurer sur cette ordonnance.
La liste des substituts nicotiniques, remboursés par l’Assurance Maladie, est consultable sur le site internet de l’Assurance Maladie : www.ameli.fr dans la rubrique « Assurés / Soins et Remboursements / Prévention prise en charge par l’Assurance Maladie ».

Chez le pharmacien
L’assuré se rend chez son pharmacien avec sa prescription pour la délivrance des produits. Il règle son traitement directement au pharmacien et se fait rembourser par sa Caisse Primaire d’Assurance Maladie.
A noter, le pharmacien ne peut pas faire bénéficier l’assuré de la dispense d’avance de frais. Il édite une feuille de soins électronique ou papier, en utilisant un code acte spécifique qui lui est communiqué par l’Assurance Maladie.

Si le montant de la première facture est inférieur à 50 euros, l’assuré pourra à nouveau bénéficier d’un remboursement de ses substituts, dans la limite d’une prise en charge annuelle de 50 euros.

Qu’est ce qu’un substitut nicotinique ?
Les substituts nicotiniques sont des produits de santé à base de nicotine vendus en pharmacie. Leur efficacité dans le traitement de la dépendance physique est largement démontrée par les études scientifiques. Ce traitement double, voire triple les chances d’arrêt à un an. Lorsqu’il est suffisamment dosé et prolongé ; il permet de diminuer les symptômes de manque de nicotine que le fumeur peut ressentir au début de l’arrêt. Il en existe plusieurs formes : patchs de différents dosages, gomme à mâcher, pastilles à laisser fondre ou à sucer, inhaleur. Les substituts nicotiniques sont en général utilisables à partir de l’âge de 15 ans, mais pour les adolescents, uniquement en cas de dépendance physique à la nicotine.

Rappelons qu’en moyenne, un fumeur régulier sur deux meurt prématurément des causes de son tabagisme, et la moitié de ces décès se situent entre 35 et 69 ans. A l’inverse, l’arrêt du tabac a des bénéfices rapides sur la santé : le risque d’infarctus du myocarde diminue rapidement et un an après l’arrêt du tabac, le risque d’accident vasculaire cérébral est proche de celui d’un non fumeur.

C’est décidé, j’arrête !
Pour mettre toutes les chances de réussite de votre côté, procédez par étapes.
1. Evaluez votre dépendance à la nicotine avec l’aide de votre médecin traitant ou de votre pharmacien.
2. Choisissez avec votre médecin traitant la méthode la mieux adaptée pour vous, comprenant éventuellement une aide pharmacologique (substituts nicotiniques, médicaments).
3. Changez quelques habitudes au quotidien : faites davantage d’exercice physique, surveillez votre alimentation, remplacez les situations à risque (dîners prolongés, pause-café,…) par des activités plus favorables au maintien de l’arrêt du tabac (pause relaxation, balade, cinéma,…).

CPAM

Pour en savoir plus :
www.tabac-info-service.fr
(0,15 euro/min)