Si pour vous, Beethoven évoque uniquement le nom d’un Saint Bernard, Mozart une star récente de comédie musicale et compositeur de l’assasymphonie (beurk !), Schubert, pisciculteur émérite dont les prouesses furent chantées par les frères Jacques dans les années soixante ou enfin que Ravel, tout comme Patrick Hernandez, n’a écrit qu’un seul tube dans sa carrière, le Boléro, alors vous êtes mûrs pour écouter Violons Dingues, le dimanche, de 11h à 12h.
Violons Dingues s’est fixé un objectif, celui d’augmenter vos performances culturelles afin de vous faire briller, voire resplendir lors des soirées mondaines organisées dans votre commune. Vous aurez alors l’allant nécessaire pour déclarer tout de go, avec un aplomb certain « saviez-vous, madame la sous-préfète, que VERDI était l’acrostiche de Vittorio Emmanuele Re d’Italia ? »… et alors quel plaisir de la voir, la bouche bée et l’œil torve, signes évidents de sa profonde ignorance en matière de musique classique… vous pourrez ainsi continuer de piller sans vergogne les restes du buffet, auréolé de votre gloire toute nouvelle…
Et si vous ne fréquentez ni soirée mondaine, ni sous-préfètes, alors dites vous tout simplement, qu’honnêtement, le dimanche matin, de 11h à 12h, hormis de prendre l’apéro avec le gros Bébert et le p’tit Léon, il n’y a pas grand chose à faire. Alors comme l’un n’empêche pas l’autre, écoutez religieusement Violons Dingues , et si votre vie ne s’en trouvera pas changée, vous aurez au moins eu le plaisir d’écouter les plus beaux morceaux du répertoire classique et la vie passionnante des hommes qui les ont composés, au prix il est vrai de quelques digressions déplacées, blagues vaseuses et calembours au goût douteux.
Cette fois, c’est sûr, je vous ai convaincu, alors à dimanche prochain les p’tits chats.