C’est à Christophe Châtelain, Sylvie Faivre, Laurent Giroud, Katell Lebreton et François Segaud que l’on doit la naissance du Pudding. Ces cinq artistes, issus d’univers différents ont donné à cette troupe les couleurs bigarrées et explosives qui ont construit son identité.
Si aujourd’hui leurs créations ont une portée nationale, les joyeux lurons du Pudding prennent toujours plaisir à jouer en Franche-Comté. Vous avez donc pu les croiser au « Festival d’un jour » en 2003 à Frasne-les-Meulières, où était installée la boutique « Hollywood Tif » du célèbre coiffeur pour stars René Charlot. Entre la taille d’une barbe et le rafraîchissement d’une coupe, les clients de Réné Charlot, qui n’étaient autres que des spectateurs, se métamorphosaient en stars de cinéma, plongés dans l’univers d’Apocalypse Now, affrontant les dangers de la jungle. Il est également possible que vous ayez pris un verre au Super Bat, leur bar eighties installé place Granvelle à Besançon lors de la 2ème édition des InsTempsfestifs, en octobre 2004.
Forte de son expérience, la compagnie s’aventure depuis deux ans dans les lieux incontournables du théâtre de rue. Leur » Guinguette du temps perdu » a été montée en 2004 à Chalon-sur-Saône dans le cadre du festival off de » Chalon dans la rue « . Cette guinguette impromptue s’annonce comme un lieu convivial où on se laisse porter par les flonflons de l’accordéon, un petit verre de blanc à la main, où l’on participe à des concours burlesques, où on se laisse esbroufer par des tours de passe-passe…C’est à nouveau à Chalon en juillet 2005 que vous pourrez découvrir leur dernier spectacle » Mémoires en chambre froide « . Le lien entre toutes leurs créations est sans conteste l’étroite relation entre le spectateur et l’acteur. Les artistes, en utilisant leurs instruments favoris que sont les décalages, la moquerie caustique, les détournements d’objets ou les effets spéciaux, séduisent le public pour mieux le surprendre.
Une autre des particularités du travail du Pudding Théâtre est le regard porté sur la société. Ainsi, invité par l’IUP Denis Diderot en 2003 lors du Festival pluridisciplinaire de Dijon, le Pudding a condamné une rue pour quelques heures afin d’y établir son installation « Palestine…Pâle estime ». Pendant près de 40 minutes, le public est transporté, à travers différentes saynètes, dans une sorte de voyage touristique aux allures d’un quotidien nourri de tensions, de préjugés et de guerre. Cette participation n’avait aucunement comme but de traiter de façon politique un sujet d’actualité. Plus justement, elle pose la question de comprendre comment l’art se nourrit du contexte dans lequel il évolue. Cet objectif prend toute son ampleur quand il s’opère dans la rue, un espace collectif ouvert à tous, y compris à ceux qui ne vont jamais au spectacle.
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