
Le secteur associatif a connu et connait encore aujourd’hui une forte mutation dans ses rapports à l’emploi et d’une manière générale à la professionnalisation. L’augmentation des temps libres, la création et la rénovation d’équipements sportifs, les vagues successives de mesures et dispositifs pour l’emploi ont incité les dirigeants des associations sportives à recourir à des professionnels. Dans le même temps et peut être pour ces raisons le bénévolat a connu une stagnation voire une diminution dans certaines disciplines. La convention collective nationale du sport est venue accroitre également la nécessité de gestion et d’organisation.
Ces différents éléments non exhaustifs ont nécessité une adaptation des pratiques des dirigeants et notamment l’obligation de structurer la gestion salariale des intervenants.
Devant ces évolutions structurelles voient le jour nombre de services : le dispositif national Profession Sport pour accompagner et structurer l’emploi sportif, les CRIB (centre de ressources et d’informations des bénévoles), le dispositif « impact emploi », le chèque emploi service universel (CESU), le chèque emploi associations (CEA)… Tous ces moyens qui tentent de répondre aux besoins des dirigeants associatifs sont finalement des outils, certes nécessaires mais qui restent à exploiter, utiliser, gérer…
Pour maintenir et développer des emplois stables, il est nécessaire de réfléchir à des recrutements sous forme partenariale. La question de la mutualisation des emplois demeure une réponse partielle dans un environnement qui compte 90% d’employeurs (sport, animation, loisirs) de moins de 10 salariés.
Immédiatement, la logique de réseau, de travail collaboratif, de partage de ressources et moyens semble avoir du sens. En effet, le processus de professionnalisation du personnel impose de nouvelles contraintes tant aux organisations qu’à leurs salariés. Deux mouvements opposés convergent vers le concept de flexicurité. Il s’agit en effet de répondre d’une part à un besoin de flexibilité des clubs qui recherchent du personnel polyvalent (donc formé et compétent), accomplissant des durées de travail variables (pour des raisons de saisonnalité, d’adaptation aux horaires des usagers, mais également également d’optimisation de la masse salariale) ; et d’autre part à un besoin de sécurité du personnel, se traduisant par la garantie d’un volume d’heures de travail, la pérennité des emplois, et l’adaptation constante aux évolutions professionnelles grâce à la mise en place de formations.
Le Groupement d’employeurs Profession Sport Loisirs avec ses partenaires a réalisé dernièrement une étude qui vise à connaître et à prévoir précisément les spécificités de la Franche-Comté en mesurant l’emploi dans les associations sportives. Cette enquête complète est téléchargeable sur le site : www.profession-sport-loisirs-franche-comte.org
Les 6e Rencontres Nationales de l’Emploi Sportif et de Loisirs à Besançon seront également l’occasion d’approfondir l’ensemble de ces thématiques en apportant des réponses notamment sur la place du sport et des loisirs dans l’Economie Sociale et Solidaire. En effet ces journées sur le thème “Des emplois pour faire vivre nos territoires” s’inscrivent dans le cadre du mois de l’Economie Sociale et Solidaire. (www.lemois-ess.org)