La Ville de Pontarlier a inauguré une stèle, rue du Capitaine BULLE, le 12 octobre 2024 à la mémoire du Chef de Bataillon Jean BULLE (1913-1944) en présence de son fils, Jean-Claude Bulle et son petit-fils, au travers d’une cérémonie et prise d’armes Place d’Arçon par le 7e Bataillon de Chasseurs Alpins.
Une remise du fanion Commando BULLE à la section a eu lieu lors de cette prise d’armes.

Né à Pontarlier le 8 septembre 1913, Jean Bulle embrasse la carrière militaire dès 1934 en intégrant l’École spéciale militaire de SAINT-CYR.
En 1940, alors lieutenant à la tête de sa section d’éclaireurs skieurs (SES) en position dans la vallée des Glaciers – au col de l’Enclave, il résiste héroïquement à l’invasion des troupes fascistes jusqu’à l’entrée en vigueur de l’armistice.
En 1943, en tant que capitaine chef militaire de l’Armée Secrète – secteur Tarentaise / Beaufortain, il rassemble et organise la résistance locale et en dirige les actions dont, entre autres, un des plus grands parachutages de la Seconde guerre mondiale : le parachutage du Col des Saisies.
En 1944, il mène les combats de la libération de la Tarentaise.
Soucieux de la population autant que de la vie de ses hommes, il va lui-même négocier à Albertville la reddition de la garnison allemande que le BATAILLON BULLE avait encerclée et sera alors lâchement assassiné par les nazis.
Mais la garnison allemande évacuera rapidement sans combat ni incendie.

MORT POUR LA FRANCE
Chevalier de la Légion d’Honneur
Croix de guerre 1939-40 avec quatre citations
Médaille de la résistance
Cité à deux reprises à l’ordre de l’armée
Jean BULLE repose au cimetière de Labergement-du-Navois, berceau de sa famille.
Le 31 août 2022 – commémoration annuelle à Labergement-du-Navois
Au cours de la deuxième année de formation il est désigné pour encadrer les nouveaux élèves. Sorti 26e de sa promotion, il fait le choix de servir au 60e Régiment d’Infanterie et prend la tête d’une section d’Eclaireurs skieurs au 70e bataillon Alpin de Forteresse.
Ses premiers faits d’armes ont eu lieu au col de Seigne, endroit stratégique de la Bataille des Alpes, où le lieutenant Bulle lutte héroïquement contre les assauts des Italiens. Après l’Armistice, Jean Bulle rejoint la résistance.
Il mène avec sa famille, une vie clandestine cachée la plupart du temps par les anciens membres de sa section d’éclaireurs skieurs.
Organisateur né, il est à l’initiative de plusieurs opérations de sabotage qui le place à la tête du maquis du Beaufortain. Il organise le parachutage du «col des Saisies», un tournant important dans l’action de la résistance en Savoie permettant ainsi d’armer un bataillon de 1200 maquisards.En août 1944, à l’approche de la libération, le bataillon Bulle encercle la localité d’Albertville, encore aux mains des troupes allemandes.
Afin d’éviter une lutte sanglante à la population, le capitaine Bulle se présente seul et sans armes, aux portes de la ville et négocie la reddition allemande. Il avait reçu la promesse d’un officier allemand de pouvoir repartir libre. Mais il est encerclé, lâchement abattu et jeté par un SS sur une petite route de terre à Chambéry-le-Vieux. Le bataillon Bulle, qu’il avait formé est devenu le 7e Bataillon de Chasseurs Alpins à Varces vers Grenoble.
Le capitaine Jean Bulle a été élevé, à titre posthume, au grade de Chef de Bataillon en récompense d’une vie consacrée à la grandeur de la France, à l’honneur de ses hommes. Il fut inhumé à Labergement-du-Navois son village natal où chaque année une commémoration est organisée par les Diables Bleus et la municipalité pour rendre hommage à ce héros de la résistance.