Le projet :
L’exposition « Bonjour Monsieur Courbet », a été réalisée par 15 élèves plasticiens de Terminale qui ont, chacun, réalisé une oeuvre inspirée de celles de Courbet pour lui rendre hommage, dans le musée d’Ornans, qui porte son nom. Chaque élève de Terminale a travaillé sur le sujet de son choix, dans différents formats et avec des techniques variées. Tous, à leur manière, se sont inspirés des oeuvres de Courbet, et cela, avec beaucoup de fantaisie.
La classe de première a, quant à elle, réalisé avec la technique du pochoir une grande oeuvre collective où apparaissent des silhouettes extraites des tableaux les plus illustres de Courbet.
Tout cela sous l’oeil attentif de leur professeur d’Arts plastiques, M. Tritarelli.
Ce projet a permis également aux plasticiens de préparer un dossier qui leur sera demandé pour le Baccalauréat car Gustave Courbet est mis à l’honneur en 2013 dans le programme de Terminale (voir annexes).
Les lycéens se sont chargés de la muséographie, c’est-à-dire de l’installation de l’exposition dans le musée (disposition des oeuvres, éclairage…) et ont également réalisé un film qui retrace les différentes étapes de la réalisation du projet. Ce film sera projeté pendant toute la durée de l’exposition au musée.
Enfin, ils proposeront des visites guidées de leur exposition les mercredis, samedis et dimanches.

 

Entretien : Natassia Silvant, élève en Terminale Littéraire

Quel est le titre de ton oeuvre ? Peux-tu en faire une rapide description ?
J’ai appelé ma production Autoportraits à la manière de Courbet : c’est une série de 11 photos où j’ai repris les codes (lumières, thèmes..) et les postures de Courbet (les mises en scènes) tout en m’appropriant ses autoportraits comme Bonjour Monsieur Courbet ou Le Désespéré.
Comment as-tu accueilli le projet qui vous a été proposé sur Courbet ?
J’ai été très enthousiasmée par ce projet puisque j’aime beaucoup ce que fait Courbet, les thèmes qu’il a abordés et le côté provocateur de ses oeuvres qui ont bousculé le style des peintres (assez classique) de l’époque.
As-tu tout de suite trouvé l’inspiration ?
J’ai eu du mal à en trouver au début puisque le sujet était très vague et j’hésitais entre deux sujets mais le prof m’a aidé à trouver une idée que j’ai finalement choisie.
Comment as-tu choisi ton sujet ?
J’ai voulu faire de la photo puisque je n’ai pas vraiment d’expérience dans ce domaine et que j’aime toucher à tout. J’ai également pris en compte le fait que Courbet avait beaucoup utilisé la photographie pour peindre. Enfin, je suis assez timide de caractère et je trouvais intéressant de devoir me mettre en scène (de façon assez arrogante je l’avoue, pour ressembler le plus possible aux expressions de Courbet).
Quelles difficultés as-tu rencontrées au cours de la réalisation?
Pour les difficultés, c’est vrai que j’en ai eu certaines puisque faire de la photo est assez compliqué : il faut avoir un bon appareil et savoir comment le régler et comme j’avais peu de connaissances, j’ai eu du mal avec certaines photos qui étaient floues. Il faut aussi prendre beaucoup de photos pour trouver la bonne et c’est assez long de rester dans la même position pour trouver la bonne expression. Il y avait aussi l’éclairage qui devait être réglé pour la ressemblance avec la photo de base mais sinon, j’ai à peu près réussi à m’en sortir.
Est-ce que tu es satisfaite du résultat ?
J’en suis très satisfaite puisque j’y ai passé du temps et que j’y ai mis beaucoup de volonté pour avoir un résultat qui me plaisait même si je trouve dommage le fait d’avoir supprimé certains éléments comme la photo de l’autoportrait (exposé à Pontarlier) où je devais mettre en scène mon chat mais qui a dû être supprimé vu la difficulté de la réalisation. Il y a aussi la photo de L’Homme à la pipe (que j’ai rebaptisée Femme à la cigarette) pour laquelle j’avais réussi à trouver la bonne expression mais que j’ai dû refaire parce que la première prise était floue et la deuxième moins réussie mais dans l’ensemble, j’ai trouvé ce sujet très intéressant, il m’a apporté de nouvelles connaissances.