Extrait du diagnostic régional multithèmes de la Franche-Comté dans le cadre du SRADDT de juin 2011…
Une spécialisation dans l’industrie et l’agriculture qu’on retrouve peu dans les autres régions
européennes.
La Franche-Comté se distingue par une forte présence de la conception-recherche.
Une région peu touristique en ce qui concerne les nuitées en hôtels et campings.
Un niveau de vie et une présence de l’enseignement supérieur conformes à celui des régions qui l’entourent.
inférieure à celle observée en Rhône-Alpes, et est nettement en-deçà de celle observée en Alsace, en
Suisse et dans le sud de l’Allemagne.
L’augmentation de la population franc-comtoise dépend principalement de son accroissement naturel contrairement à nombre de régions européennes, y compris les régions françaises, pour lesquelles le facteur migratoire est la principale composante. La Franche-Comté arrive ainsi en 25ème position en terme d’accroissement naturel. La région Ile de France, avec un taux d’accroissement naturel de 9,5% est la première région française et arrive en troisième position des régions européennes.
D’ici 2030, une croissance de population modérée
La population franc-comtoise aurait ainsi une progression moyenne en Europe, semblable à celle de la plupart des régions du sud de l’Allemagne et d’Europe centrale.
Le vieillissement de la population comtoise serait modéré, se comportant comme la moyenne des régions européennes. La part de la population comtoise âgée de 65 ans ou plus passerait de 17,0% en 2010 à 24,8% en 2030, soit une augmentation de 7,8 points. Cette hausse serait plus faible que pour la plupart des régions de l’est de l’Europe (Allemagne, Autriche, République Tchèque, Pologne) ainsi que les régions Lorraine, Bourgogne et Champagne-Ardenne. Elle serait au même niveau que l’évolution alsacienne.
Par contre, la part de population âgée de 65 ans et plus augmenterait moins en Rhône-Alpes (+5,9 points), dans la région lémanique (+4,9 points) ainsi que dans la plupart des régions du sud de l’Union Européenne, du Royaume-Uni et d’Irlande.
Un taux de chômage au delà de la médiane européenne, en hausse relativement forte depuis 2007
Le taux de chômage atteint 9,2% en Franche-Comté en 2009, ce qui place la région au 171e rang des régions européennes pour cet indicateur, le premier rang étant occupé par la Zélande aux Pays-Bas, ayant le plus faible taux de chômage en Europe avec 2,1%. La dernière et 271e est La Réunion, avec 27%.
Le taux de chômage franc-comtois est ainsi en 2008 à un niveau équivalent aux taux de chômage observés en Lorraine, Champagne-Ardenne et Rhône-Alpes. Il est supérieur à celui des autres régions avoisinantes, à savoir la Bourgogne, l’Alsace, les régions suisses et du sud de l’Allemagne. L’évolution du chômage est assez forte depuis 2007, avec une hausse de 1,7 point, soit une croissance relative de 23%, plaçant la Franche-Comté au 152e rang des régions européennes pour l’évolution du chômage. La hausse la plus importante s’observe dans les pays baltes, où le taux de chômage est triplé entre 2007 et 2009, ainsi que dans certaines régions d’Espagne où il a doublé.
Un PIB par habitant dans la médiane européenne, mais dont la croissance est parmi les plus faibles de l’Union européenne
En Franche-Comté, le PIB par habitant s’élève à 22 55 SPA2 par an (153e position) en 2007, soit une position médiane parmi les autres régions européennes. Le PIB par habitant est très élevé dans les régions des capitales : Londres, Luxembourg, Bruxelles, Prague et Paris en septième position avec 42 000 SPA. Les cinquante régions pour lesquelles cet indicateur est le plus bas se retrouvent principalement en Bulgarie, Roumanie, Pologne, Hongrie et Slovaquie, tombant à 6 400 SPA dans la région bulgare de Severozapaden.
Les régions limitrophes de la Franche-Comté ont, à l’ouest, un PIB par habitant dans le même ordre de grandeur que la Franche-Comté, alors qu’au sud et à l’est, celui-ci est plus élevé. Depuis 2000, l’évolution du PIB par habitant dans la région est très en-deçà de la moyenne européenne, avec 12 points de moins, ce qui place la Franche-Comté parmi les vingt régions ayant la plus faible croissance du PIB. De façon générale, la France, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et d’autres pays des « quinze » ont une évolution du PIB assez faible, en comparaison à l’Espagne, l’Irlande et la plupart des pays de l’est.
Une forte présence de la recherche et développement en Franche-Comté
La présence d’activités de recherche et développement est concentrée sur quelques régions européennes. La Franche-Comté dépense 2,09% de son PIB dans la R&D, ce qui la place en 53e position parmi les régions européennes, dépassant ainsi quatre cinquièmes des régions. Cette forte présence de la recherche et développement est liée à une présence importante d’emplois en conception recherche dans des entreprises privées dans la région de Belfort et de Montbéliard. La Franche-Comté se situe ainsi au même niveau que la Suisse et Rhône-Alpes, et devant les autres régions limitrophes.
Un niveau de vie correspondant à celui des autres régions françaises
La Franche-Comté se situe parmi les régions européennes où le revenu disponible des ménages est assez élevé. Le revenu disponible des ménages est comparable en France et dans les pays de l’ouest de l’Europe, sauf le Portugal, l’Espagne (à l’exception des communautés autonomes frontalières avec la France, et de celle de Madrid), et le sud de l’Italie, où il est nettement plus faible. Il est également plus faible en Finlande et en Suède, mais surtout dans les pays d’Europe de l’est, où il est très faible : la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Pologne concentrent les 25 dernières régions pour le revenu disponible. Les premières du classement regroupent les régions des capitales.
Tourisme : moins de nuitées que dans les régions limitrophes
En France, le nombre de nuitées dans les hôtels et camping est plus important le long des côtes atlantique et méditerranéenne, ainsi qu’en Île-de-France et en Rhône-Alpes. Comme précisé dans le partie économie, La Franche-Comté est plutôt en retrait par rapport à l’ensemble de la France métropolitaine, et également par rapport à la Suisse et au sud de l’Allemagne.



