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En France et à en croire le récent rapport de la très officielle Agence de Sureté Nucléaire (3 janvier 2012), l’état de sureté des centrales pose question et nécessite des travaux qu’EDF estime à plusieurs dizaines de milliards d’euros, sans parler des coûts de prolongement des centrales jusqu’à 60 ans. A la lecture du rapport, on peut émettre quelques doutes quant à la fiabilité du parc nucléaire français et davantage sur sa capacité à contribuer à la maîtrise du climat.

L’arrêt du nucléaire entrainerait une hausse des émissions de gaz à effet de serre . Les critiques faites à notre voisine l’Allemagne qui s’est engagée dans la sortie du nucléaire illustre bien la question.
En réalité, la production électrique représente une faible part des énergies utilisées (17 % en France). Les gros émetteurs de gaz à effet de serre sont ailleurs (transports, agriculture industrielle, déforestation…), mais cette polémique semble faire recette pour promouvoir le nucléaire.
En fait, le choix de continuer le nucléaire porte en lui-même le nécessaire recours aux énergies fossiles. En France, l’importance du chauffage électrique a façonné l’ampleur du parc nucléaire pour répondre aux pics de demandes hivernales qui supposent le recours aux énergies fossiles plus réactives.

En matière de réchauffement climatique, la poursuite du programme nucléaire ne fera qu’empirer la situation. En effet, le coût des investissements nouveaux, les démantèlements non maitrisés des centrales, la gestion des déchets ou la captation de la quasi totalité des crédits recherches donnent la mesure des dépenses. Quelle place dans ces conditions au développement des énergies alternatives et nouvelles beaucoup plus rassurantes pour le climat ?
A contrario, l’arrêt du nucléaire porte en lui les solutions durables pour la survie de notre planète bleue. Les investissements dans les énergies alternatives, à condition qu’elles soient multiples et variées, utilisent des ressources inépuisables et préservent le climat. En matière de création et de maintien d’emplois le bilan sera positif. Mme Merkel a déclaré récemment que l’abandon du nucléaire va créer plus d’emplois qu’elle n’en fera perdre.
Et enfin, partant du principe que l’énergie la moins chère et la moins polluante est celle que nous n’utilisons pas, nous devons chacun d’entre nous faire le choix d’une vie plus modeste et économe qui n’a rien d’un appel à l’austérité mais bien au contraire à une vie plus solidaire .

Daniel HINCELIN
collectif bisontin: stopnuke25@gmail.com

Nous vous invitons à participer à la prochaine réunion de Stop Nucléaire Besançon :
mercredi 18 janvier à 18h à la Maison de l’Environnement consacrée à la préparation d’une chaîne humaine à Besançon le 11 février et le 11 mars 2012 à la chaîne humaine de Lyon à Avignon.
http://www.chainehumaine.org