Cinéaste de l’humain, ses fi lms conjuguent avec force, douceur apparente des relations humaines et faces cachées des personnalités : pas de jugement sur ses personnages, mais une écriture cinématographique respectueuse de la complexité des hommes.
Comme il l’évoquait dans une interview à la sortie de Je suis heureux que ma mère soit vivante en 2009, « J’essaie de donner leur chance aux comportements les plus inacceptables, (ou de les comprendre) »…
Nous ne pouvions pas ne pas ouvrir notre 72e rencontre Internationale de Cinéma à ce grand réalisateur avec qui nous avions pris des contacts à trois reprises et qui avait accepté avec une certaine jubilation de venir à Pontarlier présenter son oeuvre… Séjour chaque fois reporté pour des raisons indépendantes de la volonté des uns ou des autres, et qui se transforme en cet automne 2012 en un temps “HOMMAGE À CLAUDE MILLER ”, où après Fellini (en 1996), Grimault (en 1999), Visconti (en 2005), Pialat (en 2008) pour ne citer que les derniers en date, nous souhaitons manifester notre témoignage de reconnaissance pour l’oeuvre et l’homme, en inscrivant l’intégrale des longs métrages de Claude Miller au programme de cette Rencontre Internationale.
Reconnu comme un véritable auteur, exigeant et ayant contribué au rayonnement du cinéma français, bien au-delà des frontières, Pontarlier, aux marches de l’hexagone, ne pouvait pas laisser passer cette occasion forte de permettre aux cinéphiles et amis de notre festival, de pénétrer au coeur de l’oeuvre de ce grand réalisateur trop tôt disparu, ce, au moment où sort au cinéma son tout dernier film : Thérèse Desqueyroux, à compter du 21 novembre.
Vice-Président des Rencontres Internationales de Cinéma de Pontarlier



