De formation commerciale, Élodie a travaillé dans ce qu’elle définit comme étant « le monde de l’abus de l’argent » dans la station très touristique de Val d’Isère. Elle a pu réfléchir et observer nos modes de vie et d’habitation qui l’ont davantage centré vers l’humain et la nature. Selon elle, Il est important de transmettre un lien entre notre choix d’habitation et l’environnement. Une réflexion sur son choix de vie, son impact sur l’environnement. Un constat, elle se sentait actrice de tout cela. Par exemple, sur le fait « d’allumer du nucléaire » à chaque fois qu’elle rentrait chez elle, à devoir se chauffer à l’électricité car elle était en appartement, mais également sur le fait d’avoir un immense espace d’habitat alors que finalement, 25 m² suffi t pour une personne seule.
La question : « Qu’est ce que je peux faire MOI, au quotidien, pour aller plus sur ce respect de la nature ? » la faisait énormément réfléchir, puis elle a prit conscience qu’elle faisait partie de la nature. D’ailleurs, Élodie aime beaucoup la citation de Pierre Rabhi « On n’est pas en train de sauver la nature, on est la nature qui essaie de se sauver ».
Afin d’approfondir sa réflexion et son projet, de vivre autrement aux côtés de la nature, Élodie est partie à la rencontre de différents collectifs basés sur la solidarité et le partage comme le Woofing. Une pratique qui consiste à faire du bénévolat dans des fermes biologiques contre le gîte et le couvert. Elle a également rencontré un autre groupe dans la Vallée de la Loue qui faisait du maraîchage et de l’élevage de brebis. Ces collectifs portent leurs réflexions sur le fait de sortir de la mécanisation, du bruit et travailler encore davantage avec la terre… Au niveau de l’habitat, leurs attentions se positionnent sur comment récupérer l’eau ou encore produire une électricité propre. Élodie a déjà vécu dans d’autres modes d’habitations alternatifs comme la yourte, qui est un habitat léger et mongole, pendant près d’un an, en Vendée dans un camping à la ferme. Elle a également habité en camping car, en colocation, et elle a fait pas mal de voyages en woofing.
Son projet de vivre autrement est complexe. Sa première envie était de vivre en yourte mais elle n’a pas été autorisée d’avoir un habitat léger sur une zone naturelle en raison des lois en vigueur. Elle a fait une demande au maire de sa commune, mais cette autorisation demande un changement de PLU (Plan Local d’Urbanisme) qui nécessite une procédure administrative. Le maire a décidé de porter son projet et étant donné que le PLU va être changé dans deux ans, Élodie pourra peut-être enfin réaliser son rêve. Élodie vit actuellement dans un mobilehome, mais l’hiver arrivant, cette jeune femme a du faire en sorte que ce soit plus, isolé, elle a donc eu recours au chantier participatif pour l’aménagement de son habitation : une isolation en paille et un bardage en bois autour du mobil home pour conserver la chaleur. Vingt deux personnes sont venues sur ce chantier, ce qui créer des liens et des échanges entre les bénévoles.
La recette du bonheur pour Élodie ? Dans l’amour, dans la vie, dans ce que l’on fait, il faut être dans la tolérance et la compassion sans oublier l’amour de la nature.
Flora BASSENNE



