Après une année consacrée à négocier et réunir les fonds nécessaires à l’achat du tableau « Le chêne de Flagey » dit aussi « Le chêne de Vercingétorix « , à un collectionneur japonais, cette œuvre emblématique de Courbet prend place au musée d’Ornans dédié au peintre, propriété du Conseil général du Doubs, labellisé «Musée de France» et «Maison des illustres»…

Le tableau a été dévoilé au public le samedi 9 mars 2013 lors d’une cérémonie officielle présidée par Claude Jeannerot, Président du Conseil général, sénateur du Doubs, en présence de Stéphane Fratacci, Préfet de la région Franche-Comté, préfet du Doubs, Marie-Christine Labourdette (sur la photo), Directrice chargée des musées de France, Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Franche-Comté, Jean-François Longeot (sur la photo), Maire d’Ornans, Ando Domen, mandataire de Michimasa Murauchi (ancien propriétaire du musée) et des représentants des entreprises mécènes.
 
Peint en 1864, le Chêne de Flagey, « Chêne de Vercingétorix, camp de César près d »Alésia, Franche-Comté » avait quitté la Franche-Comté à la fin des années 1880 pour les États-Unis. Racheté par un collectionneur japonais, il était à Tokyo depuis 1987. Apprenant qu’il était mis en vente, le Conseil général du Doubs a saisi cette occasion exceptionnelle pour le faire revenir en France sur son lieu de création.
 
Grâce au mécénat, à la souscription publique, au soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Franche-Comté et d’autres collectivités régionales, ce tableau unique, classé œuvre d’intérêt patrimonial majeur, vient enrichir la collection permanente du musée.
 
L’arrivée de cette œuvre prend tout son sens dans la démarche du Conseil général qui vise à développer la valeur et l’intérêt que représente le musée Courbet, tant pour la culture que pour l’attractivité économique et touristique du territoire.Peint en 1864, ce tableau a quitté la Franche-Comté en 1898 pour les Etats-Unis. Racheté par un collectionneur japonais, il était à Tokyo depuis 1987.

 

 

Apprenant qu’il était mis en vente, le Conseil général du Doubs a saisi cette occasion exceptionnelle pour le faire revenir en France sur son lieu de création.
Grâce au mécénat, à la souscription publique, au soutien du Ministère de la Culture et d’autres collectivités de la région, Le Chêne de Flagey, classé «oeuvre d’intérêt patrimonial majeur», a rejoint le musée Courbet d’Ornans le 10 mars 2013.

 

 

 

 

Le mot de Claude Jeannerot,
Président du Conseil général, sénateur du Doubs
« Il y a un an maintenant, cette extraordinaire aventure commençait. Le Chêne de Flagey a aujourd’hui retrouvé le Pays de Courbet.
Le retour du tableau sur sa terre d’origine n’aurait pas été possible sans un vaste soutien populaire. La souscription publique a traduit l’attachement très fort du public à Courbet, puisque près de 1500 particuliers et une quarantaine d’entreprises s’est engagée. Je tiens à les remercier chaleureusement. Sans leur générosité, rien n’aurait été possible.
Mes remerciements vont aussi à l’État et à la région de Franche-Comté qui ont soutenu le Conseil général dès l’origine, ainsi qu’à plusieurs communes et communautés de communes.
Tous ces gestes ont été un soutien précieux tout au long des démarches. C’est l’avenir du musée d’Ornans et de tout un territoire que nous assurons ensemble car cette nouvelle oeuvre emblématique va en renforcer sa renommée.
Notre collectivité, responsable d’un patrimoine culturel d’une grande richesse, a le devoir de- faire rayonner l’oeuvre de Gustave Courbet au-delà de son territoire, à partir de son pays.
Avec cette belle aventure humaine, c’est une nouvelle page d’histoire qui s’ouvre pour le musée Courbet. »

 

 

Le Chêne de Flagey fait son entrée au musée Courbet
Le voeu de Juliette, soeur de Gustave Courbet, réalisé

Après la mort de Gustave Courbet, exilé et banni des français, Juliette, sa jeune soeur, n’a de cesse d’essayer de le réhabiliter. Son voeu le plus cher est alors d’ouvrir un musée à Ornans, le
Chêne de Flagey figurant parmi les oeuvres qu’elle souhaite y installer.
Or, ce projet n’étant pas réalisable, le tableau est d’abord acheté à la fin des années 1880 par un collectionneur américain, Henry C. Gibson (1830-1891), banquier, homme d’affaires et bienfaiteur. Après sa mort, il est donné en 1896 à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts de Philadelphie.
En 1987, il est mis en vente chez Sotheby’s New York. La France ne se portant pas acquéreur, Michimasa Murauchi homme d’affaires et collectionneur d’art, l’achète pour son musée privé le Murauchi Art Museum à Hachioji, à l’ouest de Tokyo et en fait l’une des pièces maîtresses de sa collection.

À l’occasion d’un colloque sur Courbet, le Président du Conseil général du Doubs apprend que ce tableau est mis en vente et met tout en oeuvre pour le faire revenir en France.
Un tableau qui a toute sa place à Ornans
Le propriétaire du célèbre tableau, Michimasa Murauchi, industriel dans l’ameublement ayant compris toute la dimension que Le Chêne de Flagey représente pour le territoire d’Ornans, avait accepté de le vendre au Conseil général du Doubs. La volonté de la collectivité départementale est d’accroître l’attractivité du musée. Le Chêne de Flagey permettra de renforcer cette dernière et prendra tout son
sens en s’intégrant à nouveau dans le paysage qui a tant inspiré le maître.

Le Chêne de Flagey c’est :
Une quarantaine de mécènes a été retenue pour 2,5 millions d’euros (avec par exemple les entreprises : SMOBY Toys SAS pour un montant d’un million d’euros, Groupe GUILLIN, Imprimerie SIMON, SAS PEB COQUY, DUCHESNE Espaces verts, SEDD, SAS FCE, BIOCCOP du Haut-Doubs…).

1500 personnes (particuliers et associations) pour un montant de plus de 250 000€. 1,3 millions d’euros apportés par l’Etat (650 000€), le Conseil général (300 000€), la Région Franche-Comté (300000€) soit un total de 4 millions d’euros.

D’autres collectivités ont participé au-delà du besoin de financement dont la ville d’Ornans (42000€), la commune de Flagey (5 000€) et la Communauté de communes d’Amancey (5 000€).

Le musée sera ouvert au public dimanche 10 mars après-midi, avec entrée libre pour tous. (Fermeture le samedi 9 mars et dimanche 10 mars matin).

EXPOSITION
À voir prochainement au musée, l’Exposition «Courbet-Cézanne, la vérité en peinture» du 29 juin au 14 octobre.
Cette exposition montrera comment ces deux artistes, fondateurs de la modernité en peinture, se sont construits à la fois dans un fort enracinement régional, la Franche-Comté pour Courbet, le pays d’Aix pour Cézanne, et dans une constante volonté de s’imposer à Paris comme référents d’une vision artistique nouvelle.
Autour d’une cinquantaine de tableaux regroupés par thématiques : portraits et autoportraits, paysages, natures mortes, nus… l’exposition évoquera leurs réflexions et les solutions picturales qu’ils inventèrent pour construire une esthétique innovante. Courbet/Cézanne ou les pères de l’art moderne.

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