Côté Suisse : Le plan ORCA Vaud a été déclenché.
L’ORCA (ORganisation en cas de CAtastrophe) a pour mission générale d’organiser et de coordonner des secours en cas d’accident majeur ou de catastrophe).
1er point de la situation (exercice de secours) :
Les services de secours ont été immédiatement engagés. 10 ambulances, 2 véhicules de Soutien Sanitaire de Payerne et de Lausanne sont engagés. Les pompiers, ambulanciers et membres de la protection civile sont sur place pour la prise en charge des blessés. Le TES (Train Extinction et Secours) des CFF a également été engagé. Un PCO (Poste de commandement des opérations), a été ouvert au Centre de la Blécherette et un PCE (Poste de commandement et d’engagement) est opérationnel sur le site de la gare de Vallorbe. Le nombre et la nationalité des blessés sont pour l’heure inconnus.
Les secours français ont également mis en place un dispositif de secours avec un poste de commandement à Longeville.
10 personnes sont sorties d’elles-mêmes du tunnel, 9 valides et 1 blessée.
2ème point de la situation (exercice de secours) :
Les services de secours sont engagés dans le tunnel du Mont-d’Or à Vallorbe, à la suite du déraillement d’un TGV. Au moins dix personnes ont trouvé la mort dans cet accident.
Dans le cadre de l’accident survenu dans le tunnel du Mont-d’Or, les services de secours travaillent actuellement dans le tunnel afin de prêter secours aux personnes se trouvant encore à l’intérieur de l’ouvrage. Au moins dix passagers ont trouvé la mort lors de cet accident et on dénombre également des blessés. Leur nombre et leur nationalité sont pour l’heure inconnus. Un Poste médical avancé a été mise en place et prend en charge les blessés. Une cellule psychologique a été mise en place afin de soutenir les personnes impliquées. Les sapeurs-pompiers professionnels ont progressé dans le tunnel avec le TES (Train Extinction et Secours) des CFF et procèdent aux opérations de secours. Les ambulanciers et 30 membres de la Protection civile se trouvent sur le site.
Les autorités françaises ont également engagé leurs moyens et travaillent en étroite collaboration avec les secours vaudois. Une hotline a été mise en place pour le public. Numéro : 021 xxx xx xx (pas joué).
3ème point de la situation (exercice de secours) :
Suite à l’accident de train survenu à Vallorbe, l’incendie survenu dans un wagon a été maîtrisé. 12 personnes ont trouvé la mort. Plus de 80 personnes ont été blessées. Toutes ont été prises en charge par les secours.
Un premier bilan a été présenté par l’Etat Major ORCA à la suite de l’accident de train survenu dans le tunnel du Mont-d’Or.
12 personnes ont trouvé la mort lors de cet accident. Plus de 80 blessés ont été pris en charge et acheminés dans les différents hôpitaux du canton; tous sont actuellement sortis du tunnel. Les personnes impliquées, non blessées, ont été prises en charge et se trouvent dans un local proche de la gare.
Pour l’instant les causes ne sont pas connues. Les enquêteurs n’ayant pas encore pu accéder au lieu de l’accident, notamment pour des raisons de sécurité.
Une fuite d’hydrocarbures, survenue dans le tunnel, a été maîtrisée sans qu’il n’y ait eu de pollution.
85 sapeurs-pompiers, 60 intervenants du milieu sanitaire, dont 6 médecins, 10 spécialistes de la cellule psychologique, 38 policiers et 50 membres de la Protection civile se trouvent sur le site. Les autorités politiques suisses et françaises se trouvent sur place.
4ème point de la situation (exercice de secours) :
Vendredi 30 novembre, à 22h42, un TGV circulant en direction de la France avec plus de 140 passagers a déraillé dans le tunnel du Mont-d’Or. Un wagon a pris feu et 19 personnes ont perdu la vie; plusieurs dizaines d’autres ont été blessées. Au vu de l’ampleur de cet accident, le plan ORCA Vaud a été déclenché.
Les services de secours suisses et français ont été immédiatement dépêchés sur le site. Leur intervention a permis de maîtriser le sinistre et de procéder au sauvetage et à l’évacuation de l’ensemble des passagers. Un Poste Médical Avancé a été déployé à proximité du lieu de l’accident, ce qui a permis une rapide prise en charge des victimes. La conduite de cette opération a été effectuée depuis un PCO (Poste de Commandement des Opérations) au Centre de la Blécherette, et à partir d’un PCE (Poste de Commandement à l’Engagement), monté en gare de Vallorbe. Les secours français ont également mis en place un dispositif de secours avec un poste de commandement à Longeville et un COD à Besançon.
Au final 141 personnes ont été impliquées dans cet accident ; 19 ont perdu la vie et 109 ont été blessées. Tous les blessés ont été acheminés dans les différents hôpitaux du canton. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les causes de cet accident. Le train a été convoyé à l’extérieur du tunnel à 06h30 et le trafic ferroviaire a immédiatement pu être rétabli.
Cette intervention a nécessité l’engagement de 85 sapeurs-pompiers, 85 intervenants du milieu sanitaire, 10 spécialistes de la cellule psychologique, 45 gendarmes et inspecteurs de la Police cantonale, 50 personnes de la Protection civile, 20 collaborateurs pour la cellcom ORCA et 21 membres de l’EMCC.
Bilan de l’exercice « TRANO13 » :
Les Autorités françaises et suisses tirent un bilan positif du déroulement de l’exercice simulant un accident de train dans le tunnel du Mont d’Or, reliant Vallorbe à Longevilles, qui s’est déroulé dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2013. Il a permis d’évaluer les procédures d’alarme et la coordination franco-suisse à des échelons stratégiques, opérationnels et tactiques. Au total, près de 800 personnes ont oeuvré à la bonne marche de cette opération.
Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2013, l’Etat-major cantonal de conduite vaudois (EMCC), lequel est en charge des événements particuliers et des catastrophes, a organisé, en collaboration étroite avec la Préfecture du Doubs, un exercice simulant un accident de train, avec passagers, dans le Tunnel du Mont d’Or.
L’exercice, qui s’est déroulé sur les territoires suisses et français, avait pour objectif de tester le plan bilatéral de 2003, co-signé par les autorités des deux pays, qui détermine les modalités opérationnelles, administratives et financières des services de secours suisses et français, en cas d’accident majeur dans le tunnel ou à ses abords immédiats. Près de 800 intervenants et figurants ont été mobilisés à cette occasion et présents sur le site de l’exercice tant en Suisse qu’en France.
Les objectifs globaux ont été atteints et l’engagement a démontré qu’il était nécessaire de tester de manière régulière la coordination entre les services d’urgence et les autorités des deux pays. La participation de la cellule de crise du DFAE a également été un élément positif dans cet exercice. Il est à relever que tout s’est déroulé sans problème majeur et qu’aucun participant n’a été blessé. Des améliorations pourront être apportées sur la base du débriefing effectué par la direction d’exercice et des rapports qui seront établis par les évaluateurs présents dès le départ. Ces enseignements permettront d’améliorer encore la prise en charge d’une catastrophe qui pourrait se dérouler dans le tunnel du Mont d’Or.
Les représentants des Autorités politiques suisses et françaises présents ont relevé la motivation et la qualité de l’engagement de tous les participants durant près de 12 heures, démontrant le savoir-faire des professionnels et des miliciens de la chaîne des secours de part et d’autre de la frontière.
Côté France :
Pourquoi un exercice ?
L’organisation des secours, la prise en charge des populations, la sauvegarde des personnes, des biens et de l’environnement nécessitent une préparation en amont pour apporter la réponse opérationnelle la plus efficace possible en situation d’urgence (accident, catastrophes, sinistres, etc.) Cette préparation à la gestion des crises prend trois formes différentes : la planification de l’organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC), les exercices et les retours d’expériences.
L’Organisation de la Réponse de SEcurité Civile (ORSEC)
La planification de l’organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) a pour objet de secourir les personnes, de protéger les biens et l’environnement en situation d’urgence. Depuis l’adoption de la loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, le dispositif ORSEC se décline aux niveaux départemental, zonal et maritime.
Les exercices et les retours d’expérience
La loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile met l’accent sur la nécessité d’améliorer la planification ORSEC en procédant à des exercices et des retours d’expérience (RETEX) : les exercices permettent aux acteurs de la gestion de crise (sapeurspompiers, SAMU, gendarmes, policiers, etc.) d’apprendre à mieux se connaître et d’acquérir les bons réflexes ; les retour d’expérience permettent de tirer les enseignements d’accidents réels ou simulés dans le cadre des exercices.
Les exercices sont aussi l’occasion d’associer l’ensemble des services concernés par le scénario, et de favoriser la constitution d’un « réseau inter-services des gestionnaires de crises » autour du préfet, permettant de consolider les relations interprofessionnelles, les acquis et les pratiques de la gestion de crise. Ainsi, la mesure de l’organisation nécessaire en cas de situation réelle, peut être mieux évaluée.
Plan ORSEC au niveau du département
Les plans de secours sont organisés et mis en oeuvre par une direction unique, le directeur des opérations de secours (DOS) qui est le préfet (ou son représentant : un membre du corps préfectoral) du département concerné.
Qu’est ce que le plan d’organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) ?
Le plan d’Organisation de la Réponse de SEcurité Civile (ORSEC) existe à l’échelon national, zonal et départemental.
Ce plan permet de faire face à tous types de situations d’urgence, qu’elles soient prévisibles ou pas, à partir du moment où l’ampleur de la crise ou sa nature nécessitent une réponse adaptée et coordonnée.
A l’échelon départemental, il organise, sous l’autorité du préfet, l’intervention opérationnelle des services publics et privés concourant à la protection générale des populations ainsi que celle des biens et de l’environnement (mobilisation, mise en oeuvre et coordination des actions).
A cet effet, le plan ORSEC définit les conditions de :
• remontée permanente de l’information,
• alerte des acteurs du plan ORSEC,
• mise en oeuvre du dispositif ORSEC,
• organisation des structures de commandement,
• communication auprès des médias et de la population,
• mobilisation des moyens publics et privés.
Le plan ORSEC comprend deux parties ; les dispositions générales et les dispositions spécifiques qui les complètent.
– Les dispositions générales s’appliquent en toutes circonstances et constituent le « tronc commun » ORSEC. Elles regroupent l’ensemble des éléments nécessaires à la gestion de tous les types d’événements.
– Les dispositions spécifiques propres à certains risques préalablement identifiés complètent les dispositions générales.
Le dispositif opérationnel ORSEC est adapté à la nature, à l’ampleur et à l’évolution de l’évènement par son caractère progressif et modulaire. Le préfet peut ainsi, si la situation l’exige, utiliser tout ou partie des éléments du dispositif ORSEC.
Dispositions spécifiques Orsec Mont d’Or
– Contexte juridique
Le tunnel ferroviaire franco-suisse du Mont d’Or, situé sur le parcours de la ligne Paris-Lausanne, présente la spécificité d’être soumis à l’établissement d’un plan de secours spécifique compte tenu des risques qui peuvent être engendrés en cas d’accident ferroviaire.
La situation géographique particulière en zone transfrontalière du tunnel nécessite l’engagement conjoint des secours français et suisses en vertu de l’aide mutuelle prévue par la convention de coopération en matière de secours avec le canton de Vaud, en date du 9 mars 1992, prise en vertu du décret n° 89.207 du 7 avril 1989, portant publication de l’accord entre le gouvernement de la République Française et le Conseil Fédéral suisse sur l’assistance mutuelle en cas de catastrophe ou d’accident grave.
Les missions et engagements des moyens de secours suisses relèvent du Plan ORCA (Organisation Catastrophe), portant sur l’organisation et la coordination des secours en cas d’accident majeur ou de catastrophe.
Les dispositions spécifiques Orsec (DSO) « Tunnel du Mont d’Or » décrivent l’organisation et la coordination spécifiques des moyens de secours engagés sous l’autorité du Préfet pour faire face à un sinistre survenant dans l’ouvrage.
La coordination internationale des secours, lors de l’engagement simultané des moyens français et suisses, est organisée dans le cadre du plan bilatéral pour la coordination des secours, établi sous l’égide du Comité de Sécurité franco-suisse du tunnel du Mont d’Or et approuvé le 10 novembre 2003.
– Caractéristiques du tunnel
Implantation géographique
Situé sur la ligne Dole-Vallorbe (PK 454,505 à PK 460,602), le Tunnel du Mont d’Or débute sur les contreforts du Mont d’Or sur la commune des Longevilles Mont d’Or et débouche à Vallorbe en Suisse (Canton de Vaud).
D’une longueur totale de 6 097 m, dont 5 107 m en France et 990 m en Suisse, le tunnel est de type monotube, de gabarit double voie avec voie bidirectionnelle. Un chemin non aménagé longe la voie et peut servir de cheminement pour l’évacuation. Le tunnel descend en pente douce vers Vallorbe (1,3%).
– Coté français : l’accès au site est relativement aisé côté français (hors mauvaises conditions hivernales) et dispose sur place d’une aire de parking, d’un bâtiment voyageurs et de la salle des fêtes communale qui peuvent être exploitées par les secours.
– Côté Suisse : l’accès à la tête du tunnel est plus difficile. Néanmoins, les bâtiments des CFF et publics situés à proximité ou au sein de la gare de Vallorbe peuvent également être exploités par les secours.
Principaux objectifs recherchés avec cet exercice :
– Coordination franco-suisse sur le terrain, entre les postes de commandement et dans la communication ;
– Test des Dispositions spécifiques Orsec Mont d’Or validées le 6 février 2013 (et du plan bilatéral de coordination franco-suisse).
– Test du dispositif INPT (moyens radios) sous le tunnel
– Effectuer des mesures quant à la qualité de l’air sous le tunnel pendant une intervention de secours.
Les moyens engagés côté France :
Moyens humains
* SNCF …………………………………………………………………. : 10
* SDIS …………………………………………………………………….: 110
* SAMU ………………………………………………………………….. : 20
* Gendarmerie ………………………………………………………….. : 15
* MAIRIE …………………………………………………………………: 1
* PREFECTURE ……………………………………………………….: 20
TOTAL ……………………………………………………………………. : 176 personnes
Moyens matériels
* SNCF : …………………… : 1 TGV,
* SDIS ………………………. : 8 ambulances, différents engins d’intervention, 1 tente PMA, 1
poste de commandement SDIS
* SAMU ……………………. : 5 véhicules de secours
* Atmo Franche-Comté ..: 2 engins de mesures.



