Bruno Vandersmissen est avant tout un autodidacte, qui ne manque pas de projets et d’envie de tout faire lui-même. Avant de s’engager dans la construction de tipis, il a tout d’abord passé une année à faire des plans, des calculs, des schémas pour en connaître tous les secrets. « Le plan a toujours un rôle fondamental dans la construction d’un habitat quelconque ! Maîtriser l’art du dessin a donc autant d’importance que de savoir l’assembler » précise-t-il. La qualité de l’ouvrage traditionnelle est chère à cet artisan qui n’hésite pas à passer des heures de travail, de précision et de minutie pour obtenir un produit authentique, quitte à ne produire qu’en faible quantité. En plus de leur solidité, les tipis doivent être adaptés à toutes les saisons. Le choix des matériaux est donc primordial (toiles traitées, imperméables et imputrescibles). Il en commande d’ailleurs des rouleaux de 2 km de long, qu’il consomme petit à petit, mais également des perches et des cordages en fibres naturelles …

La préparation des toiles est le coeur de la construction d’un tipi. Bruno a donc dû se former à l’art de la couture. Machine à coudre installée et les souvenirs d’enfance de sa grand-mère lui ont rappelé les automatismes de la couture, mais c’est avant tout les centaines d’heures de création et d’assemblage qui l’ont avant tout formé. Comment faire une toile de tipi ? Bruno Vandersmissen coupe d’abord plusieurs lés (de longueurs décroissantes) pour les coudre les uns sur les autres. Puis, il fait les traçages nécessaires sur la toile, avant de la découper. Débutent alors les phases de création des boutonnières et de l’ouverture du tipi, ainsi que la piqûre des pourtours et l’installation des sangles, qui viennent ensuite sur la base du tipi, de forme ovoïde pour complexifier davantage l’ouvrage. Un défi que ne cesse de relever cet ingénieux constructeur.

Mais le travail ne s’arrête pas là, reste à gérer toute la partie administrative et commerciale. Pour cela, Bruno a créé son propre site internet qui est une vitrine de son travail. Car être fabricant de tipis dans notre région est tout sauf typique (on n’en compte seulement six à l’échelle nationale). Ses clients sont donc dispersés dans toute la France, et même à l’étranger. Difficile de livrer des tipis qui mesurent jusqu’à 9 m de long par des transporteurs, Bruno s’est donc équipé d’une remorque spécifi que pour livrer ses clients à domicile. Il lui arrive même de monter lui-même le tipi chez ses clients, l’occasion d’aller au bout de sa démarche en vivant de belles aventures humaines. Mais pour ceux qui
souhaitent faire le montage, il a rédigé une notice explicative très détaillée et illustrée, un gage de qualité et d’authenticité de son savoir-faire.

Pour installer un tipi, il faut d’abord, avec les perches, former un trépied très stable. Placer ensuite les autres perches sur ce trépied, une par une. C’est cet assemblage qui donne au tipi ce très élégant aspect de cône ! Il entoure ensuite les perches d’une corde, et les lie « par le cou ». Il suffit ensuite de lever les deux toiles (une à l’extérieur, et une de l’intérieur) et les déplier sur la structure. Dernière étape : placer les bâtons de fermeture et les ajuster correctement. Un montage simple qui demande tout de même plusieurs heures !

Aujourd’hui, les tipis sont beaucoup utilisés en tant qu’habitat secondaire (de façon très ponctuelle), mais surtout loués en tant qu’espaces de loisirs collectifs ou d’extensions de gîtes, de restaurants. Différentes tailles sont proposées : 29 m2 ou 35 m2 (ce modèle peut accueillir jusqu’à 6 personnes).

Et enfin, si vous souhaitez tenter l’aventure de dormir sous Tipi, Bruno Vandersmissen a installé un camp sur une surface de plus d’un hectare en plein coeur de la forêt d’Alaise. Un concept unique pour une nuit dans un lieu magique et inoubliable !

Sophie GARNIER

Vous pouvez également écouter le podcast de l’interview 

BRUNO VANDERSMISSEN
12 rue Delacroix 25330 Alaise
03 81 86 55 66
wacipi.fr / ancienbelge@orange.fr.