
Pour Magalie Verron, nouvelle présidente de l’association des commerçants ACCOR, cela ne peut que re-dynamiser le commerce local. “Des projets sont d’ores et déjà à l’étude et se mettront bientôt en place. L’association a envie de donner un nouveau “Boum” au centre ville. Cela peut fédérer de nouveaux commerces et de nouveaux clients.” Certains voient de façon plus mitigée cette délocalisation. C’est le cas de Laurent Georges, épicier. “Je pense que cela va probablement profiter aux commerces de bouche essentiellement mais aussi pour les autres. Les petits commerçants auront un rôle plus important à jouer au centre même si je ne crois guère qu’ils deviennent le pôle d’attraction. Beaucoup des personnes me semble être dans l’expectative, commerçants ou clients. Personnellement, je me prépare, je rénove la boutique, stocke plus qu’auparavant, je vais mettre au point un service de livraison à domicile pour les personnes sans véhicules ou trop âgées pour se déplacer” dit Laurent dubitatif malgré tout. Eh bien oui ! Car l’on peut toutefois déplorer le manque de confiance, d’ailleurs inhérent au système français, quant aux aides des financeurs et autres subventions de l’Etat. Ce qui entraîne logiquement une crainte par rapport aux frais engagés : “J’ai fais un pari sur l’avenir et je souhaite tant pour moi que pour mes collègues que le jeu en vaudra la chandelle”. De l’avis de M. Georges, l’année 2004 sera charnière pour le commerce local. Nous avons d’ailleurs pu nous apercevoir, au cours des dernières années d’une rotation des échoppes de plus en plus importante au centre ville.Aussi, sommes-nous en droit de nous interroger sur le pourquoi de ces rotations si rapides ? Mais l’ “épicier” comme il est convenu de le nommer sympathiquement pense “qu’Ornans n’en demeure pas moins une petite cité attractive pour tout le monde. Et, cela est justement dû au fait que la plupart des commerces sont repris et tenus par des personnes n’étant pas originaires de la Vallée. Une population plus hétéroclite se retrouve en ville”. Il y a eu une évolution dans le mode de consommation de la clientèle. Faire uniquement les courses chez le commerçants “du coin” n’existe plus ou très, très peu. Ce n’est plus que de l’achat dépannage. N’est-ce pas un tant soit peu regrettable ?
Jérome Colantuono