Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a donné les détails de cette affaire lors d’une conférence de presse le lundi 9 décembre 2024.

Tout débute suite à un simple contrôle routier par les gendarmes d’un automobiliste en possession de drogue.
Au terme d’une enquête débutée en 2023, les enquêteurs de la Section de recherches (S.R.) de Besançon ont démantelé un réseau de trafic de stupéfiants sévissant sur la messagerie criptée Telegram notamment, avec plus de 400 abonnés sur le compte « DelisFood » de Pontarlier ». Les ventes réalisées ont généré plus de 1,1 million d’euros de chiffre d’affaires.

Au cours de l’année 2023, les gendarmes de la Section de recherches (S.R.) de Besançon et du groupement de gendarmerie départementale du Doubs sont cosaisis pour conduire les investigations sur des messageries dédiés, dont Telegram, concernant la vente de divers produits stupéfiants (du cannabis aux drogues dures, cocaïne, héroïne, amphétamines, ecstasy, etc).
Ces produits étaient livrés aux clients sur Pontarlier et les alentours et fonctionnait comme « une sorte de supermarché ».

Les investigations menées par les enquêteurs permettent d’identifier le gestionnaire des comptes de messageries incriminés dans ce trafic. Les gendarmes identifient également un appartement et un box servant de lieu de stockage à Pontarlier, ainsi qu’un commerçant du centre-ville de Besançon qui approvisionne le réseau en cocaïne. L’enquête réalisée par les gendarmes permet également de déterminer que le réseau génère en moyenne un chiffre d’affaires journalier de 1 250 euros, soit plus de 1,1 million d’euros depuis l’ouverture du canal Telegram en 2022.

Pour mettre fin à ce trafic, une opération judiciaire est coordonnée sur plusieurs départements (Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor, Castres dans le Tarn…). Elle permet l’interpellation au même moment, le mardi 3 décembre 2024, et le placement en garde à vue de treize personnes de ce réseau. Lors des perquisitions, les gendarmes saisissent une somme de 11 500 euros, 890 cachets d’ecstasy, 80 grammes de cocaïne, 140 grammes d’herbe de cannabis dans un logement Airbnb loué par le chef présumé,… et deux véhicules dans cette affaire, un Land Rover et une Audi A3.

Les trois principaux mis en cause, « le donneur d’ordres » et sa compagne, âgés de 29 ans sans casier judiciaire, et un homme de 44 ans seront jugés devant le tribunal correctionnel de Besançon dans le cadre d’une comparution à délai différé, le 24 janvier 2025. L’organisateur du réseau, déjà condamné à huit reprises pour des faits de violence notamment, a en partie dirigé le trafic depuis la prison où il était incarcéré de juin 2023 à mai 2024.
Des « lieutenants » selon la désignation du procureur de la République, une femme de 20 ans et deux hommes de 44 et 23 ans, qui ont pris une part active mais sans diriger le traffic ont eux été déjà condamnés lors de CRPC (Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) à des peines allant de 10 mois à trois ans d’emprisonnement dont deux avec sursis. Les autres personnes impliquées, mais avec un niveau de responsabilité moindre dans le réseau, seront convoquées devant la justice.



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