Tulsa est une grande ville des USA en Oklahoma d’où ont émergé nombre de musiciens connus. Elle a la réputation d’être un vivier de la musique Rock, Country et Folk. “Nous avions décidé de faire un concert à Ornans et n’avions pas de nom. Je voulais un nom très simple à retenir et j’ai pensé : pourquoi pas Tulsa ? Voilà comme cela”, commente Lee.
Pas moins de 50 chansons dont 15 écrites par le combo constituent son répertoire très riche. Cela va des Beatles, Eagles, Georges Michael, Tracy Chapman, Sting, Francis Cabrel, Eric Clapton etc… Lorsque l’on reprend une chanson, on ne fait jamais une copie mais notre version. On transforme le style. Par exemple, on change le tempo,  la tessiture, on adapte avec notre langage. En outre, le fait qu’Abder joue des darbukas (percussions égyptiennes) sans batterie et qu’Alyster accorde sa guitare en Open-Tunning (donc pas de la façon classique) ce qui peut donner des sonorités celtiques, très riches, avec beaucoup plus d’harmonies permet un champs d’exploration fantastique”. S’enthousiasme Lee. 

Tulsa s’est déjà produit une dizaine de fois dans la Vallée et comme lors de chaque prestation l’improvisation prime avant tout. Le groupe se sert de la base des morceaux puis cela part dans un mouvement, une invitation à la positivité, la jubilation. “Lee mène par rapport au chant et on suit, on se regarde beaucoup aussi, c’est très important”. Rapporte Eric. “Ce sont les instruments qui vont orienter ma rythmique et la façon dont mon jeux va, en fonction, évoluer” renchérie Abder et Lee de dire “On est très confiants les uns envers les autres”. Mais, la priorité du moment va surtout à la composition et à l’écriture. Pourquoi ? Pour commettre un album (prévu début 2005) et par la suite jouer beaucoup plus dans les bars de Besançon afin de se faire connaître d’un plus large publique. “Le plus important pour nous, ce sont les titres que nous composons nous-mêmes. Pour les musiques, les idées viennent de tous, d’une rythmique, d’une ligne de basse, d’une suite d’accords…”, explique Lee. “Par exemple, une des chansons que l’on va bientôt enregistrer a commencé d’être élaborée il y a un an et demi en partant de quelques accords et d’une mélodie. Aujourd’hui, on peut dire qu’elle est mûre”, poursuit Eric. Lee se charge d’écrire les textes sur des thèmes divers : “Le conflit en Irak, ce qui se passe dans ma vie privée, de l’amour ou de ce que je peux constater chez mes contemporains”.
Et côté inspiration, les musiciens de Tulsa ne sont pas en reste. Lee affectionne la musique américaine comme la country, les chanteuses de jazz telle qu’Anita Baker et apprécie beaucoup les chansons “J’aime bien analyser comment les chansons sont agencées, construites”. Abder est inspiré par de nombreux artistes tels qu’Hendrix, Funkadélic, les Gnawas, la musique orientale, le classique, les percussionnistes égyptiens. Alyster est passionné par le Folk et Eric demeure passionné par Marc Knopfer, le Blues-Rock, Eric Clapton : “Quand je suis entré dans le groupe cela m’a un peu perturbé car ce n’est pas vraiment le style Blues-Rock donc il a fallu que je réapprenne et je réapprends encore à jouer Folk. Mais, c’est bénéfique parce que cela m’a permis de travailler plus proprement la musique”.  

La rencontre se transforme en une sorte de mini-concert improvisé, chaleureux, humble. Il se dégage une atmosphère de création de chaque instant dans le petit studio basé au garage. Et, Tulsa de clamer d’une même voix : “Tout ce que l’on veut transmettre c’est l’amour de la musique que l’on a aux autres et le partager avec le publique. On ne veut pas jouer pour faire plaisir à l’auditoire, c’est d’abord pour notre bonheur puis le fait que l’on s’amuse, cela donne une certaine allégresse et transmet un message aux gens”. Nietzsche n’a-t-il pas écrit : “La vie serait une erreur sans la musique”.
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