L’équipe d’Isabelle Arnulf de l’INSERM (unité 1127 INSERM/ CNRS/UMPC Paris 6, Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, Paris) s’est donc demandé si ces individus ne présentaient pas tout simplement des problèmes de mémoire. « Mais leur évaluation par différents tests n’a pas montré de différence avec les personnes se souvenant de leurs rêves », explique l’auteur de ce travail. « Ces patients ont le même niveau de mémoire et le même profil cognitif que les autres», clarifie-t-elle. Se pouvait-il alors que ces individus ne rêvent jamais ?

« En observant leur activité nocturne en laboratoire, il est apparu que les phases de sommeil de ces patients étaient standards et qu’ils montraient des comportements oniriques en actes ou en paroles, évoquant sans ambiguïté des pensées de type rêve», explique la chercheuse. En clair, ils mimaient par exemple des scènes de leurs songes. « Ce qui arrive également aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson, indiquant qu’ils étaient bien en train de rêver. » Pour autant, « ces personnes sont sincères quand elles disent qu’elles n’en ont aucun souvenir, jamais. Il s’agirait plutôt d’un problème d’encodage du souvenir juste à la sortie du sommeil paradoxal, sans autre altération de la mémoire », conclut Isabelle Arnulf.

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