Depuis ces dernières années vous faites des festivals de plus en plus gros, quelle est l’expérience que vous en tirez ?
Mat : Pour nous c’est une succession d’étapes qui se fait sur plusieurs années. On a commencé à jouer dans les soirées de potes, ensuite les petites, les moyennes scènes, les festivals du coin, pour ensuite faire des choses plus grandes. A chaque fois on a essayé d’apprendre et de traiter chacun dans sa globalité et de prendre connaissance des gens, d’aller vers eux. Et plus il y a de monde, plus c’est difficile, on verra comment on va s’en sortir ce soir.
Comment naissent les chansons dans votre groupe ?
Mat : On écrit la musique à deux avec chacun notre propre studio. Je travaille sur les paroles en plus de la musique.
Quand est-ce que tout cela a débuté ?
Mat : Le groupe date de 1993, et à cette époque c’était un groupe de punk dans lequel je composais tout seul, Yan, notre guitariste nous a rejoint plus tard et a contribué à la création. C’est alors qu’on s’est rendu compte que la musique que l’on créait n’était plus punk, mais autre chose. Cela semblait juste de créer un autre groupe : Skip The Use.
Et toi Yan, tu venais aussi de Punk, du Hardcore ?
Yan : Je suis tout d’abord venu, parce que Mat était un pote. Mais non je n’étais pas trop punk, mais plutôt métal. Après avoir travaillé un peu avec Mat je me suis retrouvé entrain de piquer pleins de son funk, hip hop.
Vous êtes très influencez par toute la scène belge, qu’est-ce qu’il y avait de si particulier là-bas ? A l’époque qu’est-ce qui vous a attiré ?
Mat : A l’époque ils étaient plus structurés que nous, et en Belgique il existait de grosses associations qui invitaient les têtes d’affiches américaines. Et c’était pratique pour nous qui habitons sur Lille, on pouvait faire une demi-heure en voiture pour aller les voire. On essayait de jouer dans ces concerts là, c’est pour cela qu’on écrit en anglais. Cela nous a permis de nous exporter. On a été super admiratif de cela. Après il y a eu une grosse politique culturelle à Lille, on est situé à un vrai carrefour : une heure de Paris, une heure et demi de Londres, deux heures de Berlin.
Lorsqu’on est en tournée dans des pays étranger, on représente la France, et c’est super de voire que de plus en plus de groupes persiste et arrive à percer dans le monde entier comme Daft Punk et Phoenix. Ce n’est plus important qu’ils chantent en anglais, l’important c’est qu’ils fassent de la bonne musique
Comment se passe le rapport aux fans à l’étranger ?
Mat : Il y a toujours des différences de réactions entre les français et les gens qui viennent de l’autre bout du monde. Mais c’est tout d’abord grâce aux réseaux sociaux que l’on a pu faire circuler notre musique et qui nous a permis de voyager. Une fois nous avions fait un concert dans une toute petite salle à Montréal et on a rencontré deux fans japonais qui sont venu exprès pour nous voire en concert ! C ‘était impressionnant de voire ça !
Avec votre emploi de temps chargé vous arrivez à trouver le temps de gérer vous même les réseaux sociaux ?
Mat : On ne le fait pas très bien, ce n’est pas notre spécialité, surtout moi, je n’y comprends rien, mais j’essaye quand même. Quand il y a un message avec des fautes d’orthographes, tu peux être sur que c’est moi !
Pour faire un petit historique, savoir comment tout a démarré pour vous, il y a eut un premier album fait en indépendant ?
Mat : On a vraiment eu une structure indépendante de A à Z sur le premier album. Pour le deuxième album on a eu un peu plus de soutient en étant signé avec un grand label. Aujourd’hui on bénéficie d’un réseau grâce à notre promo et surtout on a une équipe derrière le groupe qui nous soutient.
Vous êtes maintenu très connu parmi le grand public français, principalement du à votre titre « Ghost », qu’est-ce qu’il a changé pour vous, qu’est-ce qu’il représente pour vous ?
Mat : C’est un titre qui ressort de l’album, au début je ne le voyais pas du tout comme un single. On hésitait tous même à le mettre sur l’album. Mais on savait qu’elle nous touchait beaucoup, alors on s’est dit « pourquoi pas » ! Ce qui change, c’est que maintenant on a des enfants qui viennent sur scène la chanter avec nous.
Comment arrivez-vous à gérer l’enregistrement et la tournée ?
On a un studio dans le bus, donc quand on a un moment de libre, on se retrouve pour composer. En plus de ça nous sortons d’un moi passé dans un studio à Londres. On va faire quelques dates avec une petite pause au milieux de l’été et après on ré-attaque l’enregistrement en septembre entre quelques dates de concerts.



