Certes, tous ont remarqué à une occasion ou une autre, les armoiries de Quingey représentant les 4 tours du château hélas disparu, vraisemblablement « enterré » à l’endroit aujourd’hui de la « place des rives de la Loue ». L’Est Républicain des 10.2.2008 et 9.10.2010 retrace parfaitement l’histoire qui entoure cette année 1610 qui renait de ses cendres après les ravages des troupes françaises du « bon » Roi Henry IV. Quingey est alors, comme l’ensemble de la Franche-Comté, sous domination espagnole. Grâce au fait qu’en 1610, depuis plus de 500 ans, Quingey est une ville murée qui compte un nombre important de notables, ceux-ci se voient accorder le pouvoir d’élire un maire tous les ans et Quingey obtient le statut de ville. Quingey est alors un baillage qui tient une place prépondérante sur le plan administratif. Bien sûr, la révolution de 1789 comme partout, « révolutionnera » bien des choses et ce n’est qu’en 1822, sous le règne de Louis XVIII, que Quingey redevenue Française et chef lieu de canton, récupérera ses armoiries.
De 1846 à la veille de la guerre de 1870, quatre maires vont se succéder : Charles NICOLAS, Jean Justin REGAD, Jean Théodule PATEL et à nouveau Charles NICOLAS. Le bâtiment retenu pour devenir la Mairie était un corps de garde qui accueillait les sans-abri. Le café proche qui existait déjà (aujourd’hui «Café Restaurant de l’Hôtel de Ville ») devait fournir le pain. Un puits se trouve sous la salle de réunion actuelle au rez-dechaussée. Il a été recouvert vraisemblablement au moment où l’eau est arrivée sur les éviers à Quingey (1830), il n’avait plus son utilité, mais quel dommage !
La Mairie, superbement restaurée en 2007/2008 est devenue « maison des services ». Quelques « trésors » dont une superbe cheminée, ont été découverts pendant les travaux. Quingey est devenue « Petite Cité Comtoise de Caractère » dans le même temps.
Lors du recensement de 1657 Quingey comptait 79 ménages représentant 353 habitants dont certains patronymes sont toujours existant dont : les DODY, les MONNIN (d’après l’ouvrage de Monsieur François LASSUS ingénieur à l’université de Franche-Comté). Monsieur LASSUS qui nous a précisé par ailleurs qu’à sa connaissance, aucune étude conséquente ne permet une mise au point sérieuse sur l’histoire ancienne de Quingey. Espérons de tout cœur qu’un historien s’y « attèlera » un jour.