Le SYBERT en quelques mots

Créé en septembre 1999, le SYBERT est un syndicat mixte en charge du traitement des déchets de ses huit communautés membres. Il intervient sur un périmètre comprenant 198 communes, étendu sur 1 500 km2. Afin de traiter les déchets de près de 230 000 habitants présents sur son territoire, le SYBERT gère 18 déchetteries, dispose d’une unité de valorisation énergétique pour les ordures ménagères résiduelles et utilise son propre centre de tri pour les déchets ménagers recyclables. Au-delà de cette compétence « traitement », le  SYBERT mène une politique globale de réduction des déchets en animant le Programme Local de Prévention des déchets (PLP), notamment en habitat collectif, et en développant le compostage de proximité pour tous les types d’habitations (individuel et collectif). Cette stratégie s’appuie sur la mise en place depuis 2012 par les adhérents du SYBERT de la facture incitative des déchets. L’ensemble de ce travail partagé a porté ses fruits puisqu ’entre 2008 et 2015, les ordures ménagères ont fortement baissé.

Historique de l’unité de valorisation énergétique (UVE)

L’usine a été créée en 1971, avec la mise en service des deux prem

iers fours. Ceux-ci brûlaient 2 tonnes de déchets par heure pour une capacité de 28 000 t/an. En 1976, une 3ème ligne de 3 t/h a été mise en service portant sa capacité à 50 000t/ an. En 2002, l’usine a subi une importante mise aux normes du traitement de fumées ainsi que la mise en service d’une ligne de 4 t/h consécutive à l’arrêt des 2 premières lignes, portant la capacité de l’usine à environ 60 000 t/an. Les déchets brûlés dans l’usine ont toujours permis de produire de l’énergie chaleur utilisée  pour le chauffage urbain. Depuis 2002, un système de cogénération a été installé permettant ainsi, avec la vapeur à plus haute pression et à plus haute température de la nouvelle ligne, de produire à la fois de l’électricité et de la chaleur (process de cogénération énergétiquement plus performant). Cette usine a pour avantage majeur de pouvoir traiter localement les déchets à proximité de leur lieu de production (absence de transport à longue distance). Son exploitation nécessite 25 emplois directs.

Une exploitation externalisée

Ne pouvant assumer seul la gestion et le fonctionnement de cette installation, le SYBERT fait appel à la SNC Bival au travers d’un contrat de prestation de services démarré fin 2012 et qui s’achèvera fin 2018, renouvelable 2 fois pour une période de 3 ans.

Etat des lieux actuel de l’usine

Un cabinet d’étude a été mandaté pour faire l’état des lieux de l’usine. Il a aussi eu pour mission d’étudier différents scénarios envisageables pour pallier au vieillissement de cet équipement. Concernant la situation de l’UVE, quelques ouvrages très anciens montrent aujourd’hui des signes d’usure voire pour certains de dégradation (fosse de réception, ponts roulants, traitement des mâchefers*) et devront être remplacés ou renforcés à brève échéance. Des améliorations, en lien avec de nouvelles normes, sont également à prévoir. La ligne de 1976 accuse 40 ans de service. Elle a subi quelques remplacements notables d’équipements et va connaitre une nouvelle épreuve hydraulique en juin 2017 pour tester la bonne tenue de la chaudière, ce qui pourra entrainer des travaux plus ou moins importants. La ligne de 2002 est certes beaucoup plus récente, mais le concept novateur de la grille refroidie à l’eau s’est avéré fragile. De gros travaux et des remplacements sont nécessaires à court terme pour la fiabiliser.

Perspectives d’évolution de l’UVE

L’usine traite actuellement 34 000 t d’ordures ménagères résiduelles (OMR) par an. Cette quantité peut se réduire pour atteindre 33 000 t/an (base calculée sur une moyenne de 150 kg/hab/ an) ou 22 000 t/an (base calculée sur une moyenne de 100 kg/hab/an). Le SYBERT a l’obligation de traiter ces OMR. En plus de ces déchets, l’usine reçoit aussi les refus du tri des recyclables, les incinérables issus du tri des encombrants des déchetteries, les déchets des communes et des déchets tiers provenant de gros producteurs et d’activités économiques soit environ 19 000 t/an en sus. Ces déchets complémentaires permettent actuellement de saturer L’équipement. Le SYBERT devra donc prendre des décisions quant au devenir de cette installation étant donné l’état des lieux de l’UVE et les hypothèses étudiées.

Les différents scénarios envisagés

Ceux-ci associent des solutions :

• de court terme : arrêt de l’usine dès 2018, ou en 2021, ou maintien de la ligne de 2002 jusqu’à 2024 ou 2032 ;

• de moyen / long terme : poursuite de l’activité d’incinération au moyen d’une usine de capacité 30 000 ou 50 000 ou 100 000 t/an, ou encore de la fourniture d’énergie par une centrale «CSR» (à partir de Combustibles Solides de Récupération) brûlant des déchets triés à plus haut pouvoir calorifique, ou même fermeture totale du site et exportation continue des déchets.

Pour faire son choix, le SYBERT doit prendre en compte plusieurs facteurs : coûts d’investissement et de fonctionnement, mises aux normes environnementales nécessaires, nombre d’emplois induits, chaleur produite, rendement énergétique, traitement local des déchets, impact environnemental… Plusieurs scénarios ont été présentés par le cabinet d’étude. Les élus du SYBERT doivent choisir en décembre 2016 la solution retenue pour l’avenir de l’UVE.

SYBERT : Syndicat Mixte de Besançon et de sa région pour le traitement des déchets

La City

4 rue Gabriel Plançon

25043 BESANÇON Cedex

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