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Concrètement de quoi est-il question ?
D’abord de retrouver une offre de trains qui permettent aux habitants du Haut-Doubs d’arriver à Paris avant 9 heures le matin. C’est crucial pour certains, quand il s’agit d’une journée de travail ou de formation. La solution qui consiste à partir la veille et à passer la nuit à l’hôtel n’est pas pour tous économiquement ou pratiquement envisageable. C’est pourquoi nous demandons à la Région Franche-Comté de réengager une négociation avec la SNCF pour l’amener à proposer un prix acceptable afin de pouvoir (le coût financier étant le frein essentiel à son maintien) rétablir une liaison TER tôt le matin (avant 5h) entre Pontarlier et Dole et desservant Frasne, Andelot et Mouchard.
Pourquoi la SNCF ne pratique-t-elle pas une péréquation sur l’ensemble du territoire en prenant en compte les spécificités des zones de montagnes afin d’équilibrer l’accès aux transports ? Nous n’ignorons pas les efforts, financiers entre autres, consentis en Franche-Comté pour la LGV Rhin Rhône et ce que cela implique en terme d’attractivité et de modernité pour notre région, nous nous en réjouissons mais cela ne peut se faire au détriment de la montagne, au risque de provoquer l’isolement d’un territoire qui contribue pourtant si fortement à l’identité comtoise.

Mais parce que la problématique du transport ferroviaire sur le Haut-Doubs ne se limite pas au TER du petit matin, nous proposons aussi de réfléchir à une desserte TER transfrontalière entre la France et la Suisse qui complèterait et prolongerait les échanges économiques et culturels qui existent déjà, fortement, entre nos deux pays. Cela permettrait de redynamiser les liaisons TER, et donc de préserver les gares de Pontarlier et de Frasne, et de pouvoir encore, par le train, envisager nos déplacements futurs. Ne serait-ce pas une solution possible pour désengorger la RN 57 ?

De plus et cela est le vrai nœud du problème, nous n’avons aujourd’hui aucune certitude sur le maintien du TGV au-delà de 2013. Qu’adviendra-t-il si la SNCF et sa filiale Lyria décident d’aller au bout du scénario qui consisterait à renoncer à la ligne Paris Lausanne et Paris Neuchâtel Berne pour desservir Genève et Bourg en Bresse ?

Si sur le plan touristique nous voulons redonner vie au Conifère, ce n’est pas pour qu’il soit le dernier train du Haut-Doubs, mais pour qu’il témoigne de l’évolution à travers le temps d’un moyen de transport efficace, sûr, rapide et préservant l’environnement. Nous appelons tous les élus de la chaîne jurassienne à l’union et à l’action pour enfin être entendus.

Jean-Yves BOUVERET Karine GROSJEAN Liliane LUCCHESI

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