A cette occasion ils ont annoncé le renforcement de la desserte Paris-Lausanne qui serait portée en 2014 de 4 à 5 allers-retours. Mais 3 de ces AR ne passeraient pas par la Franche Comté ni par Dijon mais par le Haut Bugey (« les Carpates ») et GENEVE ! Ainsi à l’horizon 2014, seuls les 2 allers retours des pointes de matinée et de soirée emprunteraient encore l’itinéraire via Dijon, Dole et Vallorbe.
Plusieurs conséquences graves sont quasi automatiques :
A la mise en service du TGV Rhin-Rhône le maintien de la desserte TGV de DOLE sur laquelle s’étaient engagés Louis GALLOIS puis Anne Marie IDRAC, reposera essentiellement sur l’arrêt systématique des TGV Lyria. En 2014, si une partie de ces TGV disparait, c’est la desserte TGV de Dole qui s’en trouve très fortement dégradée.
La possibilité de créer de nouvelles liaisons vers Pontarlier et Neuchâtel avec des rames Colibri en correspondance à Frasne sur les Lyria disparait purement et simplement.
Ainsi donc par un de ces coups de théâtre dont il a le secret, LYRIA vient de montrer une fois de plus son mépris à l’égard des liaisons entre les régions traversées par ses TGV en France comme en Suisse. Seul le marché parisien semble l’intéresser ! L’indignation est à son comble des deux côtés de la frontière entre Vaud et Franche Comté. Si cette hypothèse catastrophique se confirmait, le processus de désertification ferroviaire de niveau international de l’espace médian jurassien entre Bâle et Genève deviendrait irréversible. On ne fera croire à personne qu’on va continuer à entretenir une ligne entre Lausanne et Vallorbe ou entre Neuchâtel et Pontarlier pour respectivement deux et un TGV aller retour par jour. Sncf et CFF savent bien qu’il est impossible aux collectivités (canton de Vaud, Neuchatel et Région Franche Comté) de remplacer des liaisons de ce niveau par des trains crées et payés sur leurs deniers ! Lyria nous a déjà fait le coup avec un aller-retour Berne-Paris supprimé en décembre 2009. La Région et le canton de Neuchâtel avaient réagi en créant ce que nous avons appelé la liaison Colibri. Cette initiative exemplaire (distinguée par le Congrès national de la FNAUT) montre toute l’importance que Suisses et Français de l’espace médian attachent à ce couloir de transit historique.
Nous savons par nos amis de l’ATE et nos réseaux tout ce qui se prépare en réaction côté suisse. Nous osons espérer que côté français la mobilisation des Francs Comtois et Bourguignons (élus, usagers, syndicats…) sera aussi importante. Le scénario catastrophe est désormais possible : plus de trains Intercités (ou presque) sur Paris-Vesoul-Belfort (la ligne 4), plus de trains Intercités (ou presque) sur Lyon-Strasbourg via Lons et Besançon, plus de TGV (sauf 2) entre Lausanne- Vallorbe – Dole et Paris ! La réserve d’Indiens entre Bâle et Genève, rêvée depuis des décennies par SNCF et CFF, se met en place. Puisque ces deux sociétés nationales ne sont pas désavouées par nos gouvernants, elles auraient bien tord d’hésiter ! D’ailleurs, y a-t-il encore quelqu’un qui pilote en France l’ensemble du système ferroviaire ? Il est permis d’en douter !

Horizon 2014 : en rouge le nouveau parcours des liaisons vers Lausanne
Signez la pétition :
http://www.fnaut-fc.fr/spip.php?page=petition&id_article=212
Plus d’informations :
Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports Franche Comté



