Villages FM : Oldelaf a été qualifié de projet musical. Est-ce toujours en ce terme qu’il faut voir les choses ?
Oldelaf : Tout à fait. Parce que je suis indissociable des musiciens, et je n’envisage pas de les changer. Ceux-ci jouent un rôle spécifique au sein d’Oldelaf. Au gré des tournées, j’ai envie de faire vivre une équipe. Et ce, même si je suis l’auteur des chansons, j’ai le dernier mot (Rires)… Bon là, je suis sûr qu’ils sont en train de faire des « non non non » dans mon dos, pendant que je vous parle (Rires)… Plus sérieusement, c’est vraiment important qu’il y ait cette petite famille dans l’aventure.
Villages FM : Lors de ta précédente vie artistique, tu roulais sous l’appellation Oldelaf et Monsieur D, dont vous étiez une sorte de trio. Aujourd’hui avec une autre formation, tu n’as gardé que Oldelaf, pourquoi ?
Oldelaf : A l’époque, bien que le groupe fût énoncé nominativement, il y a eu trois « Monsieur D » différents. Les deux premiers ont arrêté, le troisième allait partir aussi. Alors j’étais lassé d’un nom qui mente aux gens avec ce changement interne du personnage, ou quand l’un ou l’autre était absent. Si désormais un musicien nous quitte, voire si malheureusement on venait à ne plus s’entendre, cela resterait mon projet. Je ne mentirais pas en conservant Oldelaf. Je peux même aller en télé ou en radio tout seul. Pour le coup, être en solo m’est déjà arrivé aussi sur scène.
Villages FM : Tu étais chroniqueur dans une émission de Michel Drucker où tu traitais l’actualité sur un morceau, celui de « La Tristitude ». Tu en changeais les paroles à chaque fois. Le fais-tu également en concert ?
Oldelaf : Il m’arrive de changer une phrase ou deux si une idée improvisée me vient. Par exemple, quand un mec n’arrête pas de crier depuis le troisième rang, je peux placer un truc au milieu de la chanson. Mais ce n’est pas régulier. On se tient à la version existante. Par contre, j’aimerais en faire une nouvelle version complète pour prochainement. C’est un exercice intéressant mais cela demande beaucoup de boulot et d’inspiration.
Villages FM : « La tristitude » fait forcément penser à… »la bravitude » inventé par Ségolène Royal. Est-ce parti de cela ?
Oldelaf : On me le demande souvent, mais non. C’est plutôt une coïncidence. En vérité, « La Tristitude » est antérieur au vocable de Ségolène Royal. Ce titre est resté un certain temps au fond d’un tiroir.
Villages FM : A quoi faut-il s’attendre avec le prochain album qui va arriver dans quelques semaines ? Une continuité ou un changement de cap ?
Oldelaf : Je crois qu’il y a une vraie continuité. Tous ceux qui aimaient mes précédents disques aimeront celui-là aussi. Ceux qui les détestaient se mettront à aimer, parce que mes chansons demeurent tellement bonnes qu’il ne peut en être autrement… (rires) !
Villages FM : Toujours entre humour et émotion ?
Oldelaf : Oui. On retrouvera encore des chansons assez légères, et d’autres dont le but n’est pas de faire rire. Ou alors ça ne ferait rire que moi. En revanche, les transitions sur scène sont toujours très humoristiques. Je suis très content de procurer du rire en chantant. Je ne suis pas le seul à le faire, mais nous ne sommes pas nombreux…
Propos recueillis par Frédéric DASSONVILLE
Interview à écouter dans son intégralité sur Villages FM
Actualités : Oldelaf et Monsieur D, ce sont plus de 500 concerts dont un Olympia sold out sans aucune promotion. Oldelaf sera au Zenith de Paris le 29 novembre.Un album dans les bacs en janvier. Un clip avec 10 millions de vues à ce jour et sans aucune femme à poil, excusez du peu !
OLDELAF sera en concert à la Rodia à Besançon, le vendredi 23 janvier 2015



