Avec une moyenne de 40 boîtes par an et par personne, les français sont les premiers consommateurs de médicaments d’Europe, alors que notre état de santé n’est pas plus mauvais que celui de nos voisins.
Que ce soit pour traiter un symptôme (douleur, toux, …) ou une maladie (angine de poitrine, diabète, …), un médicament est efficace uniquement lorsqu’il est consommé à juste titre. Une ordonnance est toujours personnalisée et adaptée à votre cas de santé. Ne prenez jamais de médicament, sans demander conseil à votre médecin traitant ou à votre pharmacien. Au-delà de ses vertus thérapeutiques, un médicament peut provoquer des effets indésirables voire dangereux.

Médicaments génériques : maintenons le cap
Les médicaments génériques font désormais partie de notre quotidien. Leur utilisation est largement répandue, même s’il reste encore quelques freins à lever.
Revue de détails sur les acquis et les progrès possibles :
Un médicament générique, c’est la copie autorisée d’un médicament dont le brevet est tombé dans le domaine public. Il s’agit de la même molécule, sous la même forme (gélule, sirop, ampoule, comprimé, etc), au même dosage, soumis aux mêmes contrôles mais 30 à 40 % moins cher. Avant d’être autorisé à la vente, un médicament générique subit des contrôles extrêmement rigoureux de la part de l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé). Sa qualité de fabrication est donc irréprochable.
Les médicaments génériques peuvent soigner une majorité de maladies, qu’elles soient chroniques (hypertension artérielle, diabète, …), aiguës (mal de dos, bronchite, …), bénignes (toux, …) ou sérieuses (cancer, …).
Grâce aux efforts de tous, patients, médecins, pharmaciens, l’utilisation de médicaments génériques augmente de façon régulière en France. Les utiliser davantage, c’est permettre de réduire les dépenses engagées par l’Assurance Maladie pour le remboursement des médicaments. L’Assurance Maladie rembourse aujourd’hui 440 millions de boîtes de génériques par an, soit cinq fois plus qu’en 1999. N’hésitez pas à demander à votre médecin ou à votre pharmacien le médicament approprié à votre état de santé.

Les somnifères, parlons-en !
Contrairement à ce que pensent plus d’un français sur cinq, les somnifères (ou hypnotiques) sont bien des médicaments. Ils soignent, mais ils génèrent aussi des effets indésirables : ils provoquent parfois durant la journée une somnolence, des chutes, des troubles de la mémoire et des difficultés pour se concentrer. Utilisés sur une longue période, ils peuvent également entraîner une habitude, voire une dépendance. La prise de somnifères doit se limiter au traitement des insomnies passagères, sur une courte durée (5 à 7 jours). Si l’insomnie persiste, malgré la prise de somnifères depuis plusieurs semaines ou que vous ressentez les effets indésirables de ce médicament, prenez rendez-vous avec votre médecin traitant pour faire le point. Il pourra vous aider à trouver la cause de vos troubles du sommeil et vous proposer une prise en charge adaptée.
L’arrêt des somnifères est toujours possible, même si parfois cela se fait très progressivement.

Antibiotiques : stop aux idées reçues !
“Les antibiotiques, c’est pas automatique”. Tout le monde le sait, suite à la campagne d’information de l’Assurance Maladie menée depuis 2003. Mais, saurez-vous faire la part des choses ? Pour cela, testez vos connaissances…

> Les antibiotiques servent à soigner les infections ?
VRAI. Mais seulement les infections dues à une bactérie. Ils sont en revanche inefficaces pour traiter les infections dues à un virus (la grippe, par exemple).

> Les bactéries sont de plus en plus souvent résistantes aux antibiotiques ?
VRAI. Mais ce phénomène n’est pas définitif. Une consommation à bon escient et plus raisonnée des antibiotiques contribue à limiter ce risque.

> Les antibiotiques font-ils baisser la fièvre ?
VRAI. Quand l’infection est d’origine bactérienne.
FAUX. Quand l’infection est d’origine virale car les antibiotiques n’ont aucun effet sur l’infection.

> Une rhinopharyngite se traite toujours par antibiotiques
FAUX. Comme les angines et les bronchites, les rhinopharyngites sont le plus souvent d’origine virale.

> La fin des symptômes justifie l’arrêt des antibiotiques ?
FAUX. Même si les symptômes disparaissent, il ne faut jamais interrompre la prise d’antibiotiques avant la fin du traitement, au risque de faire réapparaître l’infection et de favoriser l’apparition de résistance.

> Les antibiotiques sont toujours prescrits par un médecin ?
VRAI. Les antibiotiques sont délivrés uniquement sur ordonnance et un traitement ne peut être renouvelé sans avis médical.

Le Test Diagnostic Rapide angine
Le Test Diagnostic Rapide (TDR) angine est diffusé gratuitement aux médecins, par l’Assurance Maladie. Celui-ci permet par un simple prélèvement de gorge de repérer les angines d’origine bactérienne, et ainsi prescrire des antibiotiques seulement si cela se révèle nécessaire. Parlez-en à votre médecin traitant.

Cholestérol : mettons-le à la diète !
“Avoir du cholestérol”. L’expression fait tellement partie du langage familier qu’on en oublie parfois la portée. Il faut distinguer le bon du mauvais cholestérol, le HDL du LDL-cholestérol.
Le HDL permet d’épurer les artères en graisse. Le LDL-cholestérol, au contraire, favorise les dépôts de graisse. Ce mauvais cholestérol a deux origines. Il peut être produit par l’organisme lui-même ou il peut être lié aux habitudes alimentaires. Un régime adapté et une activité physique pourront alors suffire à faire rentrer les choses dans l’ordre, sans médicament. Si ces mesures ne suffisent pas, votre médecin traitant vous proposera alors un traitement médicamenteux adapté.

Les IPP
Les IPP (Inhibiteurs de la Pompe à Protons), sont des médicaments consommés par près de 10 millions de personnes en France, chaque année.
Reconnus efficaces pour prévenir ou guérir l’apparition des lésions digestives, ils sont souvent prescrits sans que ce soit justifié par l’état de santé des patients. Anti-ulcéreux puissants, les IPP doivent être réservés aux personnes exposées à des risques de complications. Discutez-en avec votre médecin traitant.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Chaque année, 128 000 personnes sont hospitalisées en raison d’effets indésirables liés à leur consommation de médicaments. Votre médecin traitant est à votre écoute. Ses prescriptions et ses conseils sont adaptés à votre état de santé. Faites-lui confiance !

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