Des chercheurs américains ont découvert comment les oisillons composent leurs premiers chants. Ils effectueraient une sorte de tri parmi les bruits de leur environnement, avant de donner naissance à une oeuvre personnelle, si l’on ose dire. Les chercheurs de la Duke University[1] en Caroline du Nord sont partis du constat selon lequel les jeunes oiseaux mémorisent d’abord les sons qu’ils entendent, avant de les reproduire. À première vue, rien d’étonnant. «Les humains procèdent exactement de la même façon» nous a expliqué l’un des auteurs de ce travail, Stephen Nowicki [2]. Pour mesurer l’impact de l’environnement sur l’apprentissage du chant, les scientifiques ont élevé des moineaux dans une pièce insonorisée. Impossible pour ces oisillons, d’entendre (et de connaître) les sons qui font vivre le monde extérieur. Deux fois par jour durant douze semaines, seize types de chant de mâles de leur espèce leur ont été diffusés. Huit d’entre eux reprenaient un chant isolé de son contexte, alors que les huit autres étaient mêlés à des bruits parasites : le bruit du vent, celui du trafic ou des sons présents dans l’environnement naturel… Résultat, tous les moineaux ont choisi de reproduire les morceaux qui n’avaient pas été « pollués » par des sons étrangers au monde aviaire. Pour les chercheurs pas de doute, «si vous leur laissez le choix, les oisillons apprendront à partir de sons clairs, non pollués par d’autres sonorités ».
Le problème chacun l’aura compris, est que dans la nature les bruits sont très nombreux. « En effet, la nature peut amplifier les sons ou au contraire les atténuer» continue Stephen Nowicki. Dans une forêt, les feuilles provoquent une réverbération qui fait rebondir le son. Il est alors dégradé par rapport à un même bruit, émis dans un pré…
« Notre étude montre que l’environnement interfère sur les sons émis par un oiseau. Et donc sur la façon dont la chanson sera assimilée par les oisillons. Ces derniers choisiront de reproduire ce qu’ils perçoivent le mieux. Celui qui leur paraît le plus clair » conclut Stephen Nowicki. « Ce qui explique la multitude des gazouillis, et les variantes que l’ont peut rencontrer entre les oiseaux des villes et ceux de la campagne.»
Le problème chacun l’aura compris, est que dans la nature les bruits sont très nombreux. « En effet, la nature peut amplifier les sons ou au contraire les atténuer» continue Stephen Nowicki. Dans une forêt, les feuilles provoquent une réverbération qui fait rebondir le son. Il est alors dégradé par rapport à un même bruit, émis dans un pré…
« Notre étude montre que l’environnement interfère sur les sons émis par un oiseau. Et donc sur la façon dont la chanson sera assimilée par les oisillons. Ces derniers choisiront de reproduire ce qu’ils perçoivent le mieux. Celui qui leur paraît le plus clair » conclut Stephen Nowicki. « Ce qui explique la multitude des gazouillis, et les variantes que l’ont peut rencontrer entre les oiseaux des villes et ceux de la campagne.»
[1] Biology letters
[2] Interview de Stephen Nowicki
[2] Interview de Stephen Nowicki



