Les résultats de cette étude, confrontés aux mesures de dispositifs plus traditionnels, ont témoigné d’une bonne qualité de l’air aux abords de l’installation.
Comment les abeilles peuvent-elles jouer un rôle dans la surveillance de l’air ? L’abeille est quotidiennement en contact avec l’eau, l’air et les végétaux. Extrêmement sensible à certains polluants, elle peut réagir même si ceux-ci sont présents en faibles concentrations, par le biais de deux types de signaux : dommages subis et degré de mortalité, résidus sur le corps ou dans les produits de la ruche. De fait, elle est considérée comme un très bon bio-indicateur de polluants atmosphériques, radioactifs et phytosanitaires. Ces ruches ont été impliquées dans une campagne dite de « bio-surveillance » de la qualité de l’air autour de l’installation, confiée à ATMO Franche-Comté, l’association agréée par le Ministère en charge de l’environnement pour la surveillance de la qualité de l’air dans la région.
Dans le cadre de cette campagne, 9 ruches ont été suivies du 9 mai au 10 juin 2016 : les 5 ruches de Préval (Établissement public pour la prévention et la valorisation des déchets ménagers) et Suez en zone industrielle à Pontarlier sont soumises à diverses sources directes de pollution (trafic routier, activités industrielles…) et 4 ruches en zone rurale, à La Rivière-Drugeon, exemptes de ces influences. Pour chacun de ces deux ruchers, l’étude de la mortalité des abeilles n’a révélé aucune anomalie. Les produits de la ruche ayant été passés au crible en laboratoire, les résultats ont mis en avant des pollens et miels de qualité, aussi bien en zone rurale qu’en zone industrielle. Pour autant l’année 2016 a été une année catastrophique pour la récolte du miel. Pour cause le dérèglement climatique, d’un printemps pluvieux et d’un été très sec, les récoltes ne dépasseront pas 9000 tonnes et sont en baisse de 60 à 80 % par rapport à 2015.



