La société TCO (Tricotage et Confection d’Ornans) est une entreprise familiale de textile créée en 1885, ancien fournisseur de la marine nationale. En 1992, Stéphane Chabod reprend le flambeau et conçoit la marque «Le Phare de la Baleine» avec le styliste local Jean-Pierre Braillard en s’inspirant de l’Ile de Ré. Ils voulaient créer un prêt-à-porter marin, plus citadin, plus vacances. Pari réussi, la marque prend de l’ampleur et se développe avec des produits de prêt à porter féminin, enfants et linge de maison.
Même si les produits s’exportent de plus en plus en Europe, aux Etats-Unis ou encore au Japon, la plus importante part du marché reste la France avec des canaux de distributions différents : les détaillants multimarques revendeurs indépendants qui commercialisent ces produits parmi d’autres, un réseau de succursales à enseigne (une vingtaine de boutiques «Le Phare de la Baleine» qui appartiennent à la société TCO) et entre les deux la franchise, ou plutôt les partenaires affiliés, comme on les appelle maintenant, qui commercialisent exclusivement la marque (on en compte quinze en France). Pour les surstocks et invendus, il existe six magasins d’usines en France comme par exemple Marque Avenue à Troyes et sans oublier Ornans et Champagnole qui organisent mensuellement des braderies.
Des problèmes financiers en 2011 ont conduit à une restructuration de la société avec la fermeture de l’atelier de confection à Ornans et d’une dizaine de points de vente en France. «Le marché a évolué, le nombre de détaillants en France se resserre, il y a de plus en plus d’acteurs sans parler d’internet. À Ornans comme partout en France, la production textile engendre des coûts de fabrication trop importants, nous n’avions pas le choix, malheureusement » nous confie Edouard Chabod, directeur commercial.
Aujourd’hui la société sort la tête de l’eau malgré une concurrence toujours rude. Concernant la production, les fournisseurs sont toujours les mêmes, certes sélectionnés pour des raisons de coût évidemment mais également de savoir-faire que nous n’avons pas en France explique Edouard Chabod. Nos fournisseurs sont européens (Italie, Portugal) toujours dans un souci d’étique et de qualité. Un choix auquel nous tenons, tout comme pour la communication qui elle aussi se fait au maximum en local, les mannequins étant souvent d’anciennes miss franc-comtoises, le photographe bisontin et l’imprimeur d’Ornans…
Alors finalement, que reste-t-il à Ornans ? Le siège social, c’est à dire le centre névralgique de la société qui comprend toute la partie administrative, la comptabilité, le développement commercial, la gestion de production, les ressources humaines et toute la plateforme de distribution. Ornans étant la plaque tournante des stocks et expéditions. Soit au total une vingtaine de salariés à Ornans et soixante salariés en France pour la gestion des boutiques.
Côté projet, la société envisage de mettre l’accent sur le développement des boutiques à enseigne en affiliation, le développement de la vente par Internet et enfin peut être se lancer dans le prêt-à-porter masculin. Edouard Chabod reste cependant prudent, pour le moment, il faut consolider les acquis et déjà songer à la création de la collection de l’hiver 2014.

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