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Le ministre a signé le protocole de préfiguration de ce dispositif, avec la présidente de la région Marie-Guite Dufay, le directeur régional de Pôle emploi de Bourgogne – Franche-Comté, Michel Swieton, et le préfet de région, Franck Robine. Le début de la visite a été perturbé par une petite dizaine de manifestants de l’association Alternative étudiante Besançon (AEB).

Olivier Dussopt a commencé par la visite de l’entreprise ASF Métal, TPE familiale spécialisée dans la fabrication d’objets manufacturés sur-mesure dans tous métaux. Cette entreprise, engagée en faveur de l’emploi des jeunes, a recruté deux salariés dans le cadre du Contrat d’Engagement Jeune. «  Ce sont des histoires d’insertion, de réussite professionnelle. C’est la démonstration que ces outils peuvent marcher », indique le ministre du Travail.

L’après-midi était consacré à la visite du centre de formation GRETA de Besançon. Olivier Dussopt y a rencontré des stagiaires en formation professionnelle ainsi que des acteurs de l’accompagnement et de la formation de la filière BTP.

À cette occasion, Olivier Grimaitre, Vice-président du Comité régional pour l’emploi et la formation professionnelle (CREFOP) a fait part de plusieurs inquiétudes au niveau de France Travail : « Nous dénonçons la libéralisation du service public de l’emploi en ouvrant davantage la porte aux opérateurs privés de placement alors qu’il faudrait renforcer les moyens donnés aux opérateurs du service public de l’emploi qui sont Pôle Emploi, les missions locales, les CAP Emploi et l’APEC (Association pour l’Emploi des Cadres). Nous craignons également à terme une fusion globale de ces différents opérateurs sans réelle plus-value et moyens supplémentaires pour améliorer le service rendu ».

Lors de sa prise de parole, le ministre du Travail a répondu à quelques-unes de ses interrogations : « France Travail, ce n’est pas de fusion. Je ne souhaite pas de big bang institutionnel. Je ne crois pas que dans une période de tensions de recrutement, nous puissions prendre le risque de reconnaître ce que nous avions connu il y a une quinzaine d’années lors de la fusion entre les Assédic et l’ANPE ».

Pour Olivier Dussopt, le taux de chômage élevé et les difficultés de recrutement relèvent de trois raisons :

–    La formation : « Il faut que les besoins des entreprises correspondent aux qualifications et compétences des demandeurs d’emploi ». L’Etat a engagé 18 milliards d’euros. « Ils sont bien investis car ils permettent de mettre en place des formations diverses, courtes, qui permettent de qualifier et professionnaliser », indique le ministre.

–    Une raison structurelle : « C’est ce que nous avons fait au mois de décembre notamment sur la question de l’assurance chômage. Nous avons des règles sur la durée maximale de l’indemnisation qui dépend de la conjoncture économique ».

–    L’accompagnement : « C’est tout le projet France Travail. C’est la volonté d’avoir un service public qui fonctionne mieux ». 

Le ministre du Travail a conclu ce déplacement par la signature du protocole de France Travail entre lui et la présidente de région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay.

                                                                                                                                                                                                             Reportage de Cassandra Tempesta