Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la majorité des victimes de la foudre survivent. «Chaque année en France, une centaine de personnes sont foudroyées. Parmi elles, une dizaine décèdent » nous explique Laurent Caumon.
Que se passe-t-il dans l’organisme?
Le « choc » du foudroiement est extrêmement rapide – de l’ordre d’une dizaine de millisecondes – et très traumatisant. Un courant électrique, qui atteint les 10 000 Volts, traverse le corps, d’un point d’entrée à un point de sortie. Ces derniers sont d’ailleurs parfaitement visibles puisqu’ils prennent la forme « de brûlures profondes ». A l’intérieur du corps, « Le courant électrique est susceptible de faire de nombreux dégâts », précise le Dr Caumon. C’est bien simple : tous les organes peuvent être atteints. Le coeur bien sûr, les reins et encore la peau peuvent ainsi être affectés. Selon notre spécialiste, « au niveau du coeur, une forte intensité entraînera un arrêt cardiaque ». Les effets de la foudre peuvent aussi occasionner une insuffisance cardiaque ou une fibrillation ventriculaire. « Si le point d’entrée est crânien, la chaleur libérée par le courant électrique est susceptible d’entraîner un accident vasculaire cérébral (AVC) ». Les yeux sont également à surveiller de manière très étroite et à long terme, en raison du flash lumineux. « Des patients peuvent déclarer une cataracte un an après » confirme le Dr Caumon. Comment réagir face à une victime foudroyée ? Bien souvent, les foudroyés sont victimes d’une perte de connaissance. Une paralysie transitoire peut aussi survenir. Si vous êtes témoin d’un tel accident, « vous pouvez tout à fait toucher la victime », prend soin de préciser le Dr Caumon. « Comme un grand brûlé ne brûle pas, un foudroyé ne transmet pas de charge électrique. Ensuite, appelez le 15 ». Et en attendant les secours, « réalisez rapidement un bilan de secourisme et utilisez au besoin un défibrillateur, s’il est à portée de main ».



