En Franche-Comté, 359 450 personnes sont âgées de moins de 25 ans en 2010, soit 30,7 % de la population régionale. Les moins de 25 ans connaissent des situations diverses. Certains de ces jeunes vivent chez leurs parents, d’autres vivent dans un logement indépendant. Chez les moins de 20 ans, la plupart des enfants vivent chez leurs parents (94 %). Leur niveau de vie dépend alors de celui de leurs parents. Ainsi structurellement, le niveau de vie des jeunes est inférieur à celui de l’ensemble de la population. En effet, dans une famille, un enfant entraîne un coût financier alors qu’il ne contribue pas (ou peu pour les jeunes adultes) aux ressources du ménage, même si les transferts (prestations sociales et quotient familial) atténuent cet effet.

Les moins de 20 ans sont ainsi les plus touchés par la pauvreté, notamment ceux qui vivent dans des familles monoparentales. En 2010, le taux de pauvreté des moins de 20 ans s’élève à 18,8 % contre 13,2 % pour l’ensemble de la population franc-comtoise.
En Franche-Comté, la part de personnes pauvres parmi les moins de 20 ans est cependant inférieure à la moyenne métropolitaine (– 1,3 point). Le taux de pauvreté des moins de 20 ans est élevé dans le Territoire de Belfort (21,8 %) et en Haute-Saône (20,3 %). Dans le Doubs et le Jura, les taux de pauvreté des jeunes sont plus faibles (respectivement 17,8 % et 17,6 %).
Les jeunes de 20-24 ans sont davantage autonomes, plus de la moitié d’entre eux occupent leur propre logement. Ceux présents sur le marché du travail ont un niveau de vie qui dépend de leur situation professionnelle. Les jeunes de cette tranche d’âge sont également fortement touchés par la pauvreté. En 2010, le taux de pauvreté des 20-24 ans s’élève à 18,3 %.
Les 20-24 ans sont les plus touchés par la progression de la pauvreté entre 2006 et 2010. Sur cette période, leur taux de pauvreté progresse de 2,3 points en Franche-Comté (+ 1,1 point en moyenne métropolitaine). Dans le Jura, le taux de pauvreté des 20-24 ans est relativement faible (15,9 %). Il est plus élevé en Haute-Saône et dans le Doubs (18,6 % chacun) et surtout dans le Territoire de Belfort (21,3 %). En effet, les jeunes non insérés (ni en emploi ni en études) sont particulièrement présents dans les milieux ruraux et les territoires industriels en difficulté.