La musique accompagne décidément la rentrée bisontine 2006 ! Le Festival international de musique de Besançon Franche-Comté à peine terminé, les installations de Musiques de Rues se déploient à travers la ville. Telle a été la volonté de la municipalité de Besançon en sélectionnant le projet de deux nantais, François-Xavier Rouan et Pascal Esseau, direction bicéphale du festival. Ils relèvent ensemble le pari de provoquer des rencontres dans un espace urbain réinvesti : musiques populaires et musiques actuelles, public éclairé et néophyte, trompes de Centrafrique et guitare, Besançon et les sons du monde.
A la question culturelle, le festival répond avec grand bruit en réunissant prés de 600 musiciens, professionnels et amateurs, aux univers sonores éclectiques. Pas de tête d’affiche « grand public », mais de nombreuses propositions alléchantes, nous venant parfois de pays lointains. Deux compagnies, le Bollywood Brass Band et le Jaïpur Kawa Brass Band, évoquent la diversité indienne, mêlant la tradition anglaise du Brass Band aux musiques du Bollywood ou nous entraînant dans le monde hypnotique de la musique du Rajashan. Les Etats-Unis sont présents avec une fanfare de la Nouvelle Orléans, où swing rime avec jazz. Egalement au programme : un soupçon d’inquiétant érotisme avec les cuivres allemands du Mardi Gras Brass Band ou encore le souffle tzigane de la Fanfara Lui Craciun.
Quant aux cours privées, elles offriront des lieux intimistes adaptés aux « Petites Formes Instrumentales ».
Le métissage musical, vu par Philippe Angelot, coordinateur musical du Festival.
“On a invité des artistes majeurs qui nous ont piloté sur d’autres groupes. Camel Zekri, a invité ses cousins algériens de tradition Gnawa, “le Diwan de Biskra”.
Le Diwan de Biskra va aller à la rencontre du Baga de Saint-Nazaire…la tradition bretonne avec des Gnawas du Sud Algérien, ça va être une rencontre fabuleuse ! Il y a également ce travail de Camel Zekri qui monte une création mondiale avec des sonneurs de Trompes de Centrafrique, les Trompes Ongo Brotto, derniers survivants d’une tradition de musiciens centrafricains qui soufflent dans des trompes en bois à mi-chemin entre la trompe tibétaine et le didgeridoo. Une création qui mélange les musiques électroniques, les musiques amplifiées et cette tradition centrafricaine”.



