Christian Gautheron ancien cadre commercial de la société PMS Industrie à L’isle-sur-le-Doubs saisit l’opportunité de racheter une partie de la clientèle de l’entreprise. C’est ainsi que le 1er novembre 1999 il créé sa propre société, Cablac, alors implantée à Velesmes-Essarts. Elle emploie 3 salariés qui fabriquent des élingues (chaînes, cables, sangles…) pour le levage et l’arrimage. Ces produits sont exportés au niveau national et international. L’entreprise vérifie également le matériel installé chez le client pour en garantir toute la sécurité. En 2006, le local se fait trop exigu, la société déménage à Grandfontaine et occupe désormais une surface de plus de 400m2 dans la zone artisanale. Dans la même période, Florence Gautheron, épouse du responsable, intègre la société après 26 années d’expérience dans l’enseignement privé. Dès son arrivée, elle met en place un système de qualité, domaine qu’elle n’avait jamais cotoyé auparavant. Rapidement, elle demande une accréditation auprès de COFRAC. Pensant que cela ne représente que quelques formalités administratives, elle se lance dans l’aventure. Cela n’est en réalité pas une mince affaire. Il faut dans un premier temps constituer un dossier administratif qui est un manuel de qualité selon la norme ISO 17020 qui lui prendra six mois. Après examen du dossier, trois inspecteurs du COFRAC viennent véritablement “éplucher” la société souligne Florence Gautheron. Le 25 mai, l’accréditation est accordée, les inspecteurs ont été impressionnés par les compétences d’une personne qui n’avait jamais abordé le domaine de la qualité. La société entre désormais dans la cour des grands. En général les accréditations sont réservées à de grands groupes dont l’activité est spécialisée dans le contrôle de matériel de levage (APAF, SOCOTEC, VERITAS). Elle devient la première entreprise artisanale française à bénéficier d’un tel outil et ce pour quatre ans. Habituellement elles sont allouées pour trois ans. Avec tout le travail fourni “on pensait tout de même obtenir un petit quelque chose” nous confie la responsable qualité. La validité de l’accréditation, quatre ans, reste en revanche inattendue. Un audit de contrôle annuel sera nécessaire. Aujourd’hui il n’est pas obligatoire de faire vérifier ses installations par un organisme agréé mais cela risque de le devenir dans les années à venir. Un point positif au développement de Cablac. Madame Gautheron souligne que cette accréditation n’est pas la justification de leur savoir-faire. Cela apporte tout simplement un plus ajoute-t-elle avec modestie.
Emilie Cusenier



