Cette première signalisation bilingue (d’un coût de 175,34 €) est à découvrir au quartier Battant, au croisement des rues d’Arènes et Thiémanté, ou plutôt Ruë d’Oleine et Ruë de Revire-Manté à Besançon.
La graphie utilisée date de 1750, identifiée et collectée dans le Recueil aux Noëls anciens, au patois de Besançon, ouvrage bien connu de l’abbé Garneret et de la grande linguiste Colette Dondaine.
La Madeleine et son Jacquemard, la Crèche et ses marionnettes, la mémoire vigneronne, le tout immergé dans une ambiance populaire, sont autant d’éléments à l’origine d’une importante littérature de langue comtoise. Si importante qu’elle offre suffisamment de vocabulaire pour équiper en signalisation bilingue une quinzaine de rues du centre historique. Un véritable atout pour le patrimoine et l’attractivité touristique de la capitale comtoise.
Enfin, cette initiative s’inscrit dans la culture transfrontalière. Avec la Suisse bien sûr, plus d’un an après la reconnaissance officielle du franc-comtois et de l’arpitan comme langues minoritaires, au même titre que l’italien et le romanche ; mais aussi avec l’Alsace, dont la commune de Montreux-Jeune (Haut-Rhin) possède une signalétique français/franc-comtois depuis 2014.
Puis saviez-vous que la périphrase pour désigner la langue comtoise est « langue de Barbizier » ? Elle n’a donc jamais aussi bien portée son nom !
Institut de Promotion des Langues Régionales de Franche-Comté