Suite à l’annonce du 7/9 de la direction d’Alstom de vouloir fermer le site de Belfort en 2018 et de transférer son activité sur celui de Reichshoffen, suite à l’annonce du gouvernement du 12/9 de vouloir préserver l’activité ferroviaire sur ce site et suite à la réunion du ministère du 13/9 où le secrétaire d’Etat à l’industrie M Sirugue où il avait indiqué qu’il faudrait au minimum 10 jours pour présenter les solutions.

La rencontre entre les représentants du gouvernement, les élus locaux, la direction d’Alstom et les représentants du personnel a finalement eu lieu le mardi 4 octobre 2016 à 10h dans les murs de la préfecture du territoire de Belfort.
On notera plusieurs éléments positifs obtenus grâce à la mobilisation de tous :

1) L’activité ferroviaire est maintenue sur le site de Belfort, le site d’Alstom est sauvé et le projet de transfert de l’activité et des salariés de Belfort vers Reichshoffen est abandonné.

2) L’Etat, Alstom et les collectivités locales ont pris des engagements écrits sur :
– des commandes supplémentaires (15 + 6 TGV, 20 locomotives de secours, ainsi que les 30 rames Intercités pour le site de Reichshoffen).
– Des investissements de l’ordre de 70 M€ pour le développement du TGV, pour développer et industrialiser la plateforme de locomotives de manœuvre, pour moderniser l’outil industriel et développer son activité de services et enfin pour accompagner la diversification du site.

Pour autant, les questions de FO sur le calendrier de mise en œuvre de ces dispositions, de leurs articulations avec les charges actuelles et prévisionnelles tant au niveau des bureaux d’études que de la production et enfin des conséquences réelles sur l’emploi, n’ont pas reçues de réponses très précises.

Il est donc clair pour FO qu’il faudra :
1) Etre attentif lors du suivi du dossier de Belfort tout en mesurant également les conséquences sur les autres sites
2) s’attaquer avec la même énergie aux problèmes à venir à court et moyen terme des sites de Valenciennes, Ornans et Reichshoffen
3) suivre les commandes essentielles pour Alstom que sont, entre autres, le Grand Paris, RERNG, les Trains d’Equilibre du territoire et le TGV du futur…
4) travailler sur l’avenir de la filière ferroviaire en France en boostant son comité stratégique (CS2F) avec tous ses acteurs. Il ne s’agit plus de faire des constats mais bien de travailler préventivement pour éviter un nouveau « Belfort ».
5) réfléchir plus généralement sur l’industrie en autorisant par exemple à un état européen de demander une localisation de la fabrication pour du matériel acheté dès lors que le pays qui le produira, impose lui-même une localisation pour ses propres achats. Cela préservera l’emploi tout en imposant une concurrence loyale entre les différents acteurs.

 

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