
Villages FM : Salut les Gueules d’Aminche ! Pour ceux qui ne vous connaîtraient pas encore, je vous laisse vous décrire en un mot chacun.
Les Gueules d’Aminche : En fait je parle pour tout le groupe, donc ça me donne droit à 4 mots pour décrire le groupe : Partage, Guinche, Poésie, Entraînant. Pour décrire les Aminches (pour retrouver qui est qui je laisse deviner) Enjoué, Consciencieux, Têtu, Fantasque.
Villages FM : Dans votre quatuor, qui fait quoi ? Comment sont réparties les tâches ? (Écriture, compo, arrangement)
Les Gueules d’Aminche : Je chante, j’écris les textes et suis souvent est à la base de la composition mais on compose de plus en plus souvent ensemble. Les arrangements sont réalisés ensemble. La création s’effectue toute l’année mais se concrétise lors de périodes dédiées uniquement à ça avant l’enregistrement d’un album, pendant une résidence création par exemple.
Villages FM : Aminche est en argot le synonyme d’amis. Vous n’êtes pourtant pas si vieux que ça. D’où vous vient cet intérêt pour notre vieille langue française ?
Les Gueules d’Aminche : En fait à l’origine c’est un mot ch’ti, qui a été adopté dans le parler populaire (argot en quelque sorte) du Paris de la fin XVIII° début XIX°.
On retrouve le mot aminche dans pas mal de chansons de cette époque – Aristide Bruant entre autres. Pour nous ça permet de revendiquer un certain héritage de la chanson française et c’est aussi une référence direct à Renaud avec sa chanson « Gueules d’Aminche » dans son premier album « Amoureux de Panam » de 1975.
Villages FM : Du coup, un tel nom de groupe est risqué ! En cas d’embrouilles et d’inamitié vous devrez en changer ?!
Les Gueules d’Aminche : Ce n’est pas au programme. Un groupe c’est toujours compliqué mais c’est comme une famille, les embrouilles ne durent jamais et l’inamitié est impossible avec ces aminches-là ! Ils ont trop bon caractère.
Villages FM : Vous venez de participer au FIMU de Belfort où il semble que vous ayez conquis un très large public. Votre ressenti ?
Les Gueules d’Aminche : C’était simplement extraordinaire, ce public de Belfort est à la hauteur d’un tel évènement. On est venu avec un autre groupe de Metz et on se disait à chaque fin de concert que c’était invraisemblable et que les gens étaient juste « possédés ». Donc que du bonheur pour nous… Les gens sont revenus nous voir au Fimu le lendemain du premier concert et de nouveau à Rencontres et Racines, ce qui nous a beaucoup touchés.
Villages FM : Rencontres et Racines c’est une première pour vous ?
Les Gueules d’Aminche : Une grande première en effet.
Villages FM : Comment arrive-t-on dans un festival à priori plutôt reggae ?
Les Gueules d’Aminche : Dans l’ensemble les festivals qui orientaient leur programmation dans un style ne s’y cantonnent plus. Par exemple après nous il y a un groupe de Hip Hop… il y aussi de la fusion et du rock sur le festival et bien sûr de la chanson ! Quoi qu’il en soit pour moi le reggae c’est de la chanson, la rythmique est spécifique mais l’ensemble est mélodique, chantant, avec des refrains et un vrai souci de contenu dans le texte. Reggae et chanson sont frère et sur en quelque sorte.
Villages FM : Des projets pour la suite ?
Les Gueules d’Aminche : On réattaque la composition en ce moment, on ne se donne pas d’échéance mais dès que l’on a bien avancé on se réunit et on enregistre. Un EP ou un album on ne sait pas trop encore, mais j’ai pas mal de chansons et/ou de textes qui n’attendent que de s’exprimer. Mais on va prendre notre temps, car on a déjà monté un nouveau spectacle fin mars intitulé « Le soullet, les mots », on le peaufine encore et le but principal c’est de le tourner un maximum la saison prochaine.
Villages FM : Si je vous parle Franche-Comté qu’est-ce que cela vous inspire.
Les Gueules d’Aminche : Direct le « Roger’s Café » à Belfort et Alex son patron, c’est là qu’on est venu pour la première fois jouer dans le coin et où on revient toujours avec plaisir, pour jouer ou simplement boire un coup et voir les copains musiciens qui traînent toujours dans les parages.
Sophie GRAELHING



