Pour y parvenir, le Conseil général a fait le choix de la mutualisation dans le cadre d’un partenariat clair et ambitieux avec les intercommunalités. En février 2013, a ainsi été officiellement créé le Syndicat Mixte Doubs THD, dans un périmètre initial intéressant neuf Communautés de communes, qui s’est rapidement élargi à 20 Communautés de communes, l’objectif étant l’adhésion de toutes les intercommunalités de la zone d’initiative publique (31 au total).
Le SMIX Doubs THD construira, sur chaque ZAPM (Zones Arrière de Points de Mutualisation), un réseau optique depuis des points de mutualisation (PM) jusqu’à des points de branchements optiques (PBO) situés à proximité des locaux à desservir. Comme cela s’est passé dans les années 1970 pour le téléphone, l’abonnement de l’usager comportera la réalisation du dernier maillon jusqu’au local (immeuble, maison, local professionnel).
En parallèle de la construction du réseau sera donc engagée la phase de commercialisation de celui-ci. Après recrutement d’un exploitant, les opérateurs commerciaux seront consultés et appelés à acheter ou louer des droits à commercialiser des prises sur chaque ZAPM de la zone d’initiative publique.
Une fois le point de mutualisation installé, chaque particulier ou professionnel pourra solliciter la souscription d’un abonnement à la fibre auprès des opérateurs de détails présents sur le réseau sur la base des offres commerciales proposées, prenant en compte le raccordement final. Pour les immeubles en copropriété, une convention devra au préalable être signée entre le SMIX et copropriétaires, bailleurs ou syndics pour autoriser le déploiement jusqu’aux paliers des appartements.
Le Très Haut Débit, un chantier majeur dans le Doubs :
– 120 000 prises « publiques » (FttH, Fiber to the Home : «la fibre jusqu’à la maison»).
– 4 000 kilomètres de réseau optique.
– 184 millions d’euros d’investissement public brut.
Concrètement, ce sont 505 communes, représentant 38 % des foyers du Doubs, qui seront équipées pour développer une offre de services dans les zones au niveau desquelles les opérateurs privés n’investiront pas en première instance.
Une réussite collective
– Un Schéma directeur (SDDAN) résultat d’une concertation globale impliquant l’ensemble des acteurs publics et privés du territoire et articulant de façon optimale les interventions de chacun.
– Aide de l’Etat de 9 millions d’euros pour la 1ère tranche de travaux au titre du plan «France Très Haut Débit».
– Soutien de la Région Franche-Comté : 3,9 millions d’euros d’ores et déjà actés.
– Conseil général du Doubs : engagement de 3 millions d’euros par an et suivi régulier des déploiements privés et publics.
– SMIX Doubs THD : contribution de chaque Communauté de communes à hauteur de 150 € par habitant, étalée sur 15 ans.
La concrétisation du projet sur tout le territoire dépend de l’adhésion volontaire de toutes les Communautés de communes concernées.
Le Très Haut Débit (THD), c’est quoi ?
L’ADSL haut débit (20 Mbit/s en moyenne), reposant sur la réutilisation du réseau cuivre déployé dans les années 1970 pour le téléphone, a constitué une étape majeure d’accès aux ressources numériques, mais il vit ses derniers développements. Place aujourd’hui et demain au très haut débit (100 Mbit/s au minimum).
La différence ?
La même qu’entre un chemin vicinal et une autoroute : la capacité à véhiculer les très grosses charges de données qu’imposent le transfert d’images vidéo, l’interactivité ou l’accès à des bases de données gigantesques en temps réel.
Le THD repose sur la fibre optique qui propulse les données en très grand nombre à la vitesse de la lumière. La fibre, par rapport au cuivre, présente deux atouts majeurs : l’augmentation de la quantité de données qui peuvent transiter sur le réseau et l’échange de flux symétriques de données. De plus, la qualité des flux diffusés avec la fibre, contrairement au cuivre, ne souffre pas des distances, offrant donc une véritable opportunité de rattrapage total des zones urbaines par les zones rurales.



