Villages FM: T.R.I. a presque 20 ans, dîtes-nous en plus sur cette structure…
Jean-François Dugourd : T.R.I. est une association née sur l’idée de travailler les questions de protection de l’environnement, les questions d’emploi et réfléchir à comment l’environnement peut générer des emplois. Aujourd’hui T.R.I. est une structure qui a trois domaines d’activité : une ressourcerie, une blanchisserie industrielle et une gestion d’un espace naturel sensible. Ces trois projets cohabitent aujourd’hui autour de la vie quotidienne de l’association.
Villages FM: Combien de personnes au total participent à la vie de l’association ?
Jean-François Dugourd : La particularité de T.R.I. est d’avoir un maillage entre bénévoles et une contribution de salariés très importante. On a une centaine de salariés, environ 50 sur la partie ressourcerie, 20 sur la partie blanchisserie industrielle, une bergère pour l’espace naturel sensible et toute une partie administrative d’accompagnement social, d’encadrement des personnes…
Nous comptons 70 bénévoles actifs qui interviennent sur le tri des livres, la vente… et 140 adhérents. On a également un conseil d’administration de 22 membres et un bureau de 10 personnes très impliquées.
Villages FM: Vous parlez d’emploi, comment l’association aide les personnes à s’insérer dans le monde du travail justement ?
Jean-François Dugourd : En tant qu’association nous avons deux agréments : «Entreprises d’insertion » et «Ateliers chantier d’insertion ». Au sein de ce dernier, c’est souvent des personnes qui sont très éloignées de l’emploi, qui ont des parcours de vie mouvementés, des addictions, et que nous tentons d’aider grâce à une accompagnante sociale qui travaille sur leurs parcours professionnels. L’agrément, «Entreprises d’insertion », concerne des personnes qui sont un peu moins éloignées de l’emploi, des femmes seules avec des enfants, des personnes vivant des séparations… C’est toute une organisation et une mise en réseau d’acteurs avec les collectivités et les communes également.
Villages FM: Vous venez d’ouvrir un nouveau magasin, quelles sont vos attentes pour l’avenir ?
Jean-François Dugourd : Les attentes sont diverses : faire que l’ensemble de nos salariés et bénévoles puissent continuer à cohabiter, rapprocher les personnes d’une situation d’emploi classique, continuer à avoir un équilibre économique… Le dernier enjeu est de pouvoir, à travers l’activité et le magasin, réfléchir à des formes de pérennisation du projet : est-ce que le statut associatif est encore adapté aujourd’hui ? Nous avons beaucoup de pistes à exploiter pour pérenniser ce que peut-être une ressourcerie et développer un projet toujours au service de la population et toujours dans un but de créer davantage de lien social.
Justine MONTRICHARD
