Quand on boit beaucoup d’alcool, qu’est-ce qu’il se passe ?Synonyme de convivialité, ingrédient incontournable d’un repas entre amis, l’alcool est devenu pour certains, une habitude alimentaire. Pour d’autres, il est souvent utilisé comme antidépresseur. Alors, art de vivre ou véritable drogue ? Ne nous y trompons pas : l’alcoolisme est la seconde cause de mortalité évitable en France. Quand on consomme une boisson alcoolisée, la plus grande partie est transformée au niveau du foie. Cela demande beaucoup de temps : il faut une heure pour éliminer une unité d’alcool (= 10 grammes d’alcool pur = un ballon de vin, une coupe de champagne, un demi de bière … par exemple). Tant que le foie n’a pas fini son travail, l’alcool reste présent dans le corps, notamment dans le sang et le cerveau, dont il ralentit et perturbe l’activité. Après une courte période d’excitation, l’alcool engourdit le cerveau entraînant une mauvaise coordination des mouvements, un ralentissement des réflexes et des difficultés de concentration.L’alcool ne réchauffe pas, c’est même l’inverse qui se produit.
Après avoir bu, on ressent une impression de chaleur qui est due à une dilatation des vaisseaux sanguins de la peau. Cette impression est trompeuse, car elle s’accompagne en fait d’un refroidissement du corps. Se méfier des excuses que l’on se donne souvent pour justifier sa consommation d’alcool comme : “je ne bois pas trop puisque je bois du bon vin” ou “je ne bois pas trop puisque je ne bois que le week-end” ou bien encore “je ne bois pas trop puisque je ne suis jamais ivre”…
A court terme : lorsque l’alcool est consommé à des doses importantes, il provoque un état d’ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements… Boire une grande quantité d’alcool, en peu de temps, provoque une montée importante du taux d’alcoolémie, qui baisse ensuite en fonction de la quantité bue : seul le temps permet de le faire baisser. On compte qu’il faut une heure en moyenne par verre absorbé.
A plus long terme : la consommation régulière, quand elle est excessive (ou au-delà des seuils de 2 à 3 verres par jour), augmente le risque de nombreuses pathologies : cancers, maladies du foie et du pancréas, troubles cardio-vasculaires, troubles psychiques, hypertension artérielle.
Les risques majeurs
* La diminution de la vigilance, qui est souvent responsable d’accidents de la circulation et du travail.
* Les pertes de contrôle de soi qui peuvent conduire à des comportements violents, des homicides, des agressions sexuelles, des suicides.
* Une exposition à des agressions en raison d’une attitude parfois provocatrice.

Quand maman boit, bébé trinque !
Parce que l’abus de boissons est la première cause de retard mental d’origine non génétique. L’alccol a des incidences sur le déroulement d’une grossesse. Aussi, pour que celle-ci se déroule le mieux possible pour le futur enfant, il est impératif de tirer un trait sur certaines habitudes. La future maman doit véritablement prendre conscience des risques encourus. Une consommation, même ponctuelle ou modérée d’alcool, pendant la grossesse, n’est pas anodine. Elle peut avoir de graves conséquences pour l’enfant. En effet, l’alcool agit sur l’embryon et le foetus et notamment sur son système nerveux et son cerveau. Lorsqu’une femme enceinte boit un verre, l’alcool passe directement du sang maternel vers celui du foetus, au travers du placenta. Or, beaucoup de mères l’ignorent ! Aujourd’hui on sait qu’une consommation de l’ordre de 2 à 3 verres d’alcool par jour, pendant la grossesse peut entraîner des atteintes du système nerveux central. Avec, à la clé, différents déficits fonctionnels et un retard de développement intellectuel. En effet, une récente étude a mis en évidence qu’une consommation quotidienne d’alcool, même très modérée, ou des ivresses épisodiques, peuvent provoquer des malformations importantes. Le message est clair : pendant la grossesse, c’est zéro alcool !
Alcool, drogues, médicaments : un cocktail explosif, surtout si vous prenez votre voiture !
L’alcool est une substance psychoactive, qui agit sur le système nerveux central. La prise simultanée de drogues, qu’elles soient “douces” ou “dures”, ne peut que renforcer ces effets. Un tel mélange peut provoquer des dysfonctionnements psychiques extrêmement dangereux pour votre vie et celle des autres usagers de la route. Certains médicaments font également très mauvais ménage avec l’alcool, la combinaison entraînant notamment des baisses de vigilance. Ne prenez en aucun cas le volant si vous avez bu de l’alcool et consommé des substances psychotropes.
Besoin d’un conseil, pour un proche ou pour soi-même, envie de rencontrer un médecin ou un psychologue… des structures existent ! Contacter un centre d’Alcoologie, dans votre département. Les soins et les conseils y sont gratuits.



