« Le but est avant tout de faire passer un bon moment à l’heure du coucher, où, bien souvent, la fatigue se fait sentir. Les parents regardent leur montre, impatients d’éteindre enfin la lumière et de pouvoir se poser. Si en lisant l’histoire, ils sourient ou rient, leur fatigue est balayée par leur enthousiasme. C’est là toute la magie d’un conte. Le temps s’arrête, la bonne humeur devient contagieuse auprès de leurs enfants qui réclament sans se lasser la même histoire, celle qui les a fait rire eux et leurs parents. Quel meilleur moyen pour transmettre le plaisir de la lecture ? ».

Si le ton des histoires est toujours décalé, les sujets des récits sont variés. Les sorcières prennent un malin plaisir à jeter des sorts si l’on perd au jeu du «ni oui ni non » tandis que les loups, personnages préférés de l’auteure, ne rêvent que d’aller à l’école ou de trouver leur bien-aimée.

Cependant, loin des personnages des contes de fée, les histoires de Séverine s’inspirent aussi de la réalité. Ainsi, la collection « Mes Maternelles », illustrée par Gilles Frély, a pour thème principal la tolérance en milieu scolaire. Une paire de lunettes, une silhouette un peu ronde peu- vent parfois rendre le quotidien de certains enfants difficile.

« On dit souvent que les enfants sont cruels entre eux. En réalité, il ne s’agit pas vraiment de méchanceté volontaire, mais plutôt d’une incapacité qu’ont les petits à filtrer leurs pensées et à être diplomates. Ils montrent du doigt, expriment leur ressentis de façon directe, ce qui peut parfois gêner, blesser un autre enfant. Avec la collection « Mes maternelles », j’ai souhaité faire d’une différence ou d’un handicap un atout. »

Ainsi, même si Adrec Miraud est myope ou Audrey Grandegigue plus grande que la moyenne, ils réussiront malgré tout à se faire une vraie place parmi les autres, tout comme Stéphane Doicradot, Aurélien Nasosale, Michael Toudodo, Karim Acés- soueh, Kevin Bonbedon et Claire Kiroul, les autres personnages de la collection.

Par ailleurs, l’auteure connaît un certain succès sur internet, notamment avec des vidéos qu’elle crée depuis cinq ans sur la plateforme Youtube, toujours sous la signature de « Mais quelle histoire ! ». Si, à l’origine, les vidéos étaient destinées à l’apprentissage des chiffres et du vocabulaire, Séverine a ensuite pris le parti d’aborder des sujets plus proches du quotidien. Ainsi, on découvre des vidéos étonnantes comme « J’apprends à dormir dans mon lit », « J’apprends à finir mon assiette » ou encore « J’apprends les mots magiques », en référence aux codes de la politesse. Avec plus 8 millions de vues et 4600 abonnés sur Youtube, Séverine espère gagner en visibilité et trouver un éditeur pour ses histoires, éditées aujourd’hui à compte d’auteur et disponibles à l’achat sur le site www.lulu.fr.

 

 

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