Au 1er janvier 2007, la Franche-Comté compte 1 151 000 habitants. Depuis 1999, la population franc-comtoise croît plus rapidement qu’entre 1990 et 1999 (+0,37% par an). La croissance démographique profite surtout aux petites communes (moins de 2 000 habitants), situées en première ou en deuxième couronne périurbaine. Elle profite aussi aux villes sises le long de la frontière suisse dans les zones d’emploi de Morteau et de Pontarlier.

La Franche-Comté reste une région industrielle de premier ordre. En 2006, près d’un quart de l’emploi total relève de l’industrie (contre 15,4% en France métropolitaine), et notamment de la construction automobile. Parmi les zones d’emploi franc-comtoises, Saint-Claude est le deuxième territoire le plus industrialisé de France. Les activités industrielles ne sont pas réparties de manière homogène sur le territoire régional. Elles se concentrent dans quelques zones en raison de la présence sur leur sol respectif de grands établissements et d’entreprises sous-traitantes. Les zones franc-comtoises sont donc souvent très spécialisées. Ces spécificités locales fragilisent l’emploi dans la mesure où les difficultés actuelles de l’industrie affectent l’ensemble de l’économie de chaque zone. Ainsi, entre 1997 et 2006, l’emploi total diminue dans la zone de Saint-Claude (– 7,2%) et augmente très faiblement dans celles de Morteau (+1,3%) et de Montbéliard (+2,1%). À l’inverse, l’emploi dans les zones les plus tournées vers le tertiaire progresse fortement au cours de la période : Vesoul (+15,2%), Pontarlier (+13,6%), Besançon (+12,6%) et Lons-le-Saunier (+10,1%).

En 2007, le taux de création d’établissements est moins élevé dans les zones d’emploi franc-comtoises qu’en moyenne nationale (10,4% contre 11,3%) hormis dans celles de Besançon et de Belfort (respectivement 11,8 et 11,5%). Depuis 2001, la crise industrielle n’a eu que des effets limités sur le chômage régional. Au dernier trimestre 2007, le taux de chômage franc-comtois s’élève ainsi à 6,9%, soit 0,6 point de moins qu’en France métropolitaine. La zone d’emploi de Morteau se classe au 2e rang de France (3,6%). Les zones de Lure-Luxeuil, Belfort et Montbéliard sont les seules de la région à afficher un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale.

Au final, les zones d’emploi franc-comtoises peuvent être classées en cinq groupes. Le premier groupe se réduit à la zone de Besançon. Au regard de sa plus forte proportion de jeunes, de son poids démographique et dans l’emploi de la région et de sa faible part de sortants, Besançon est une zone singulière dans la région. Son statut de capitale régionale explique cette spécificité. Le deuxième groupe se compose des zones de Belfort et de Montbéliard. Il se caractérise surtout par l’importance de son taux de chômage et par celle du poids démographique de chacune des deux zones. Ce groupe se distingue aussi par l’intensité des échanges de travailleurs entre ces deux territoires. Le troisième groupe est intermédiaire car il réunit des zones (Dole, Lons-le-Saunier, Lure-Luxeuil, Pontarlier et Vesoul) ayant des indicateurs proches de la moyenne nationale. La quatrième catégorie rassemble les zones de Saint-Claude et de Morteau. Elle se caractérise par la spécialisation industrielle de l’emploi, en particulier dans l’horlogerie pour Morteau et dans la plasturgie et l’optique pour Saint-Claude. Le cinquième groupe enfin réunit les zones de Champagnole, de Gray et du Revermont. Il s’agit d’un ensemble de territoires ruraux, moins peuplés, avec une population plus âgée et dans lesquels le renouvellement des unités productives est le moins dynamique.

Retrouvez cette publication sur le site Internet de l’INSEE Franche-Comté :
www.insee.fr/fc

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